Dans la dynamique de l’effort d’accélération de l’impact pour atteindre les objectifs de la nouvelle stratégie du Fonds Mondial 2023-2028, la République du Congo, dans le cadre de la mise en œuvre du projet GC7 (2024-2025) dont Catholic Relief Services est l’un des bénéficiaires principaux, organise des séries de missions de supervision semestrielle destinées aux gestionnaires des données sur la collecte et le rapportage des données relatives au paludisme, au VIH et à la tuberculose. Ce programme ambitionne à maintenir et à intensifier l’élan engagé avec la subvention précédente, le NFM3 (Nouveau Mécanisme de Financement du Fonds mondial 2021-2023), pour contribuer aux Objectifs de Développement Durable, en particulier l’ODD 3.3 qui vise à mettre fin à l’épidémie de ces maladies d’ici à 2030.
Organisée conjointement avec les Programmes Nationaux de Lutte contre ces maladies : Tuberculose, VIH/Sida et Paludisme, la Direction de l’Information Sanitaire de l’Evaluation et de la Recherche et les bénéficiaires principaux du projet que sont le CRS et le PNUD, cette initiative vise à l’amélioration de la complétude et de l’exactitude des données relatives à ces 3 maladies dans les districts sanitaires sous-performants à travers un renforcement de capacités des acteurs clés à analyser et à rapporter des informations de qualité dans la plate-forme nationale de gestion de données sanitaires, le DHIS2.
Perspectives d’Amélioration
Ces missions ciblées, pour un meilleur rendement, répondent à une approche méthodologique administrative et technique qui consiste à la visualisation des données et des indicateurs dans le DHIS2 avant le déploiement des équipes, pour déterminer les zones et sites à faible performance et à haut impact à prioriser pour la supervision. Ensuite intervient la révision, l’adaptation et validation de la grille de supervision en fonction des défis à relever. Et sur le terrain, la méthodologie employée est axée sur les entretiens, les observations directes et le coaching avec les acteurs concernés à l’aide d’une grille de supervision pour chaque niveau ciblé : District Sanitaire (DS), hôpitaux de référence et certaines formations sanitaires (FOSA) afin de recueillir des données pertinentes. Et à la fin de chaque mission de supervision, intervient une réunion de debriefing, intéressant tous les acteurs impliqués y compris les partenaires de la mise en œuvre, dont l’objectif est de présenter les résultats de la supervision en termes des points forts, les points à améliorer, les actions correctrices et les recommandations.
Au fur et à mesure de leur réalisation, ces missions s’appuient non seulement sur les faiblesses relevées lors de précédentes pour adresser des recommandations et ou apporter un appui spécifique en vue d’une amélioration, mais aussi sur la capitalisation des succès de certaines structures sanitaires pour les étendre vers celles qui n’en ont pas.
La première supervision conjointe réalisée en juillet 2024 dans dix départements a mis en évidence plusieurs faiblesses dans la collecte et la gestion des données, ainsi que dans l’archivage des rapports aux niveaux de structures sanitaires décentralisées, mais grâce à la poursuite de ces missions de supervision, on a pu observer une amélioration des indicateurs du projet, surtout les taux de complétude et de promptitude des rapports qui sont passés respectivement de 92% et 87% au premier semestre à de 94% et 100% au second semestre 2024 (source DHIS2). Forts de ces résultats, les parties prenantes s’engagent à pérenniser les acquis et à étendre les bonnes pratiques à l’ensemble des formations sanitaires du pays.
Ces missions de supervision conjointe représentent une étape cruciale pour l’amélioration de la qualité des données sanitaires en République du Congo, renforçant ainsi les capacités des districts sanitaires à relever les défis liés à la santé publique et à utiliser les données fiables dans la prise de décisions stratégiques.
L’équipe de rédaction
de CRS
