Placées sous le thème: «Education non formelle: enjeux et défis pour l’Office international de l’enseignement catholique de l’Afrique centrale» (OIEC), les assises du Conseil technique de l’école catholique en Afrique centrale qui se sont tenues à Brazzaville, du 26 au 31 mai 2025, au Centre interdiocésain des œuvres (CIO), à Brazzaville, ont vécu.
Les rideaux de ces assises ont été baissés le samedi 31 mai 2025 par Mgr Daniel Franck Nzika, évêque d’Impfondo et président de la Commission épiscopale de l’éducation catholique (CEEDUC). En présence de sœur Agnès Clarisse Nkourissa, religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, secrétaire générale de la CEEDUC et de l’OIEC. Les délégués venus de la Guinée Equatoriale, du Cameroun, de la RCA, du Tchad et ceux du Congo représentés par les directeurs diocésains, les coordonnateurs, les inspecteurs sectoriels et les directeurs des établissements ont pris part à ces assises qui ont coïncidé avec la célébration de la Journée internationale de l’enseignement catholique et l’assemblée générale de l’office international de l’enseignement catholique de l’Afrique centrale. Ils ont été nourris par divers exposés sur des sous-thèmes, notamment «l’éducation non formelle: enjeux et défis pour l’Enseignement catholique au Congo» développé par le Docteur Mechtilde Mpolo, déléguée de l’IGEPPSA. L’éducation non formelle désigne toutes les formes d’apprentissage qui se déroulent hors du cadre institutionnel traditionnel comme les écoles et les universités. «En quoi l’éducation non formelle est un atout, une alternative et /ou un complément à l’éducation formelle dans le processus d’apprentissage tout au long de la vie des individus?», par Etienne Koulakoumouna, professeur associé; «La digitalisation, un des piliers pour une meilleure gouvernance scolaire», par l’équipe de Congo-Télécom. Les avantages concrets de la digitalisation sont: l’efficacité, la communication et la transparence, piliers d’une meilleure gouvernance scolaire. «Présentation du Pacte Educatif Africain», par l’abbé Ndjenng Afang Fernando Ignacio Ondo. Parler du Pacte, c’est parler des accords, du dialogue et de la synodalité dans l’éducation. Ce pacte s’articule autour de sept points: mettre la personne au centre de tout processus éducatif; écouter les jeunes générations; promouvoir la femme en favorisant la pleine participation des fillettes et des adolescentes à l’instruction; responsabiliser la famille comme premier et indispensable sujet éducateur; ouvrir l’accueil aux plus vulnérables et marginalisés; renouveler l’économie et la politique; prendre soin de la maison commune. «Ecole verte, bilan et perspectives», par Bernard Kouba, Ingénieur Agronome. Ce projet a vu le jour en 2017 à Djambala pendant les assises du Conseil national de l’enseignement catholique. Il a fait état des trois principaux volets composant le projet école verte, à savoir: l’hygiène et l’assainissement, l’éducation à la culture environnementale, l’initiation à la production agricole. En dehors des sous-thèmes développés, des communications ont été faites par les directeurs diocésains de l’enseignement. Ces derniers ont déploré, qu’en dehors des diocèses de Brazzaville et de Kinkala, les activités non formelles sont quasi inexistantes dans les autres diocèses. En marge des travaux, les participants se sont rendus dans quelques écoles catholiques implantées dans l’archidiocèse de Brazzaville, notamment Notre-Dame de la confiance, Institut des jeunes sourds, Anne Marie Javouhey, Bienheureuse Marie de la Passion, Ecole spéciale des Dix maisons et l’école des métiers de la pharmacie.
A l’ouverture des travaux, le mardi 27 mai, en présence de Mgr Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma et vice-président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), et de l’abbé Vivien Carol Etouolo, secrétaire général, trois allocutions avaient été prononcées. Celle de la secrétaire générale de la CEEDUC, de l’abbé Ndjenng Afang Fernando Ignacio Ondo, directeur national de l’école catholique en Guinée Equatoriale et président de l’OIEC Afrique. Puis celle de Mgr Daniel Franck Nzika qui a déclaré ouvert.
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’enseignement catholique, le jeudi 29 mai, fête de l’Ascension, les participants ont pris part à la messe en la cathédrale Sacré-Cœur célébrée par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville et président de la Conférence épiscopale du Congo.
A la clôture des travaux, Mgr Daniel Franck Nzika a rappelé aux participants les propos de sa Sainteté le Pape Jean Paul II, d’heureuse mémoire, s’adressant aux éducateurs catholiques lors de sa visite au Canada en 1984: «C’est pour moi, une joie et un privilège de me retrouver dans cette assemblée d’éducateurs, de parler à ceux et celles qui sont chargés de l’une des tâches les plus importantes de l’Eglise et de la société. La tâche de l’enseignement et de l’école est, de fait une charge sacrée qui leur est confiée par des parents et des familles. Etant éducateurs catholiques, vous avez accepté une responsabilité toute particulière que vous ont confié les parents». Il a félicité les participants et les a encouragés pour le travail qu’ils réalisent. «Ces parents, ces familles, vous ont investi de leur précieuse confiance. L’Eglise vous considère comme des collaborateurs importants, partageant avec elle une grande part de responsabilités puisqu’il s’agit de l’aider à remplir le mandat du Christ tel que l’ont transmis les Apôtres: «Allez donc, de toutes les nations faites de disciples… leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit» (Mt 28,20). C’est à vous qu’il est donné de créer l’avenir et de lui imprimer une orientation en offrant à vos élèves un ensemble de valeurs qui leur permettra d’évaluer leurs connaissances nouvellement acquises».
Enfin, les directeurs diocésains présents à Brazzaville ont reçu leur mandat missionnaire des mains de Mgr Daniel Franck Nzika.
Pascal BIOZI KIMINOU
