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CULTURE : Une première à Brazzaville : la foire du livre !

CULTURE : Une première à Brazzaville : la foire du livre !

Sous le patronage du ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs se tient du 14 au 19 juin la première édition de la foire du livre de Brazzaville, à l’hôtel Saphir. L’annonce a été faite vendredi 9 juin, au cours d’une conférence de presse animée par Alain Kounzilat, commissaire général de cette foire, à hôtel Saphir, à Brazzaville. Organisée par les éditions ICES et LMI, sous la présidence de Dieudonné ZELE, écrivain, romancier, poète, essayiste et membre de l’académie d’Angoumois, la foire réunira les professionnels du livre, les éditeurs, les écrivains, les chefs d’établissements scolaires, les chercheurs, etc.  Elle a pour but de faire connaître la production intellectuelle, des auteurs et écrivains ainsi que les maisons d’éditions qui y seront présentes.

Pour les organisateurs, ICES et LMI avec l’appui de l’UNEAC, l’ambition de la foire est de faire connaître le livre et de promouvoir la lecture sous toutes ses formes ainsi que la production intellectuelle des pays participants. Elle entend, en outre, développer les circuits de diffusion du livre ; favoriser la coédition, inciter les investissements dans le domaine de l’édition et des arts graphiques ; favoriser le contact professionnel entre les auteurs, éditeurs, bibliothécaires et libraires ; stimuler le goût de la lecture ; promouvoir le livre scientifique et technique; promouvoir le livre pour enfants. « Ce premier essai, affirme Dieudonné Zele, président de la foire, a pour objectif de marquer une nouvelle étape dans le développement intellectuel du pays, en faveur de la liberté d’expression et de contribuer au débat général sur la responsabilité sociétale, culturelle et artistique ».

La promotion de l’art, de la culture, de l’instruction, estime Alain Kounzilat, mathématicien et commissaire général de la foire, est une richesse exceptionnelle et le premier contributeur du développement économique d’un pays. Selon lui, cette première foire du livre de Brazzaville, doit être le déclencheur du renouveau de notre belle nation. « Je veux y voir un symbole fort de ce à quoi nous croyons et défendons face aux ignorants », a-t-il souligné, avant de poursuivre : « Sans le livre, sans l’accès à la connaissance, la nation est en danger, car notre action est un danger pour l’obscurantisme et l’asservissement. La culture se subventionne, se soutient ! Lorsque nous souhaitons et affirmons être partenaire d’un évènement cela signifie s’engager sans demander des rétributions inacceptables. Même du point de vue économique, avec la présence des médias, des personnalités invitées, cela correspond à des retombées économiques »

Des conférences animées par plus d’une dizaine d’exposants et des tables rondes permettront de mettre en évidence le rôle des institutions nationales : l’éducation, la culture, les arts sans oublier la musique.

Le peuple congolais a besoin de culture. Pour survivre, une société doit se battre pour sa culture sans quoi elle creuse sa propre tombe. « La connaissance, l’éducation, la diversité et le dialogue est notre legs à la postérité, c’est-à-dire les générations futures. Nicolas Condorcet, philosophe, ne disait-il pas que ‘’l’ignorance toujours mène à la servitude’’. A cette foire, il ne sera donc question que de culture et d’intelligence rayonnant. Culture répugnée par les incultes bourrées de certitudes et de peur, peur des autres, peur des lettres, de la science, de la connaissance et du monde », a affirmé Alain Kounzilat.

En un mot comme en mille, la première foire du livre de Brazzaville qui se veut ‘’une véritable semaine culturelle et une bibliothèque ambulante’’ entend pavoiser, grâce aux communications qui seront données par des écrivains, des éditeurs, des artistes, et aux ouvrages qui y seront exposés, les Congolais à l’amour du livre, au goût de la lecture et partant, à la connaissance. Donc à la liberté, car la connaissance est liberté.

L’évènement loin d’être une génération spontanée s’est préparé depuis plus d’un an, et depuis six mois les organisateurs comptent jusqu’à aujourd’hui sur le partenariat avec l’hôtel Saphir.

Viclaire MALONGA

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A propos de l'auteur

Editorial

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