C’est par voie de concours que se fera désormais le recrutement à la Fonction publique à partir de 2026. C’est le Premier ministre Anatole Collinet Makosso qui l’a assuré lors de la session des questions orales au Gouvernement, le 21 février 2025 à Brazzaville.
«Il faut restaurer le mécanisme d’entrée à la Fonction publique, qu’il soit central, d’Etat ou territorial, et cela se fera par voie de concours. Et, nous allons l’appliquer», a-t-il déclaré, précisant qu’une exception sera faite pour l’année 2025, où le quota annoncé par le Président de la République sera géré de la même manière que les quotas précédents.
Pour Anatole Collinet Makosso, cette initiative vise à améliorer et organiser le processus de recrutement dans la Fonction publique. Historiquement, le secteur de l’éducation a rencontré des problèmes liés à l’emploi de personnes qui ne sont pas des fonctionnaires à plein temps, comme les enseignants bénévoles, volontaires, vacataires et d’autres contractuels. Cela signifie qu’il y’a une certaine instabilité et un manque de régularité dans l’encadrement des enseignants, ce qui peut affecter la qualité de l’éducation. Aussi, va-t-on permettre d’appliquer le statut général de la Fonction publique, adopté par la loi 68-2022. «Ne seront exemptés du concours d’entrée à la Fonction publique que ceux qui l’ont déjà passé en amont, pour leur entrée dans une école de formation. Car ce concours est préalable à l’intégration à la Fonction publique», a précisé le chef du Gouvernement.
A travers cette réforme, l’Etat vise notamment à gérer les problèmes liés au personnel (comme le recrutement, la gestion des effectifs ou les conditions de travail), afin de garantir le bon fonctionnement des services concernés.
Ainsi ont témoigné quelques personnes ayant répondu à nos questions à propos du recrutement qui se ferait désormais par voie de concours.
Danielle Ngoma, détentrice d’un master en Français, pense que ‘’ce n’est pas logique et normal. Parce que je peux finir mes études et je ne m’admets pas au concours d’entrée à la Fonction publique, je ne pourrai donc pas bénéficier des services de l’Etat. D’autant que pour trouver un travail sérieux dans le secteur privé devient un casse-tête. Pour moi, tout le monde a droit d’être fonctionnaire en fonction même de ses diplômes».
«On n’a pas tellement confiance, parce qu’on redoute que les résultats du concours soient inéquitables. Mais si on pouvait donner la chance de réussir honnêtement, c’est une bonne initiative qui ferait que nous ayons des personnes compétentes et on donnerait la chance à tout le monde d’être recruté», a déclaré un citoyen qui a requis l’anonymat.
Darchevie KETTE BONAZEBI (Stagiaire)