Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Promotion des droits des aveugles et malvoyants en Afrique, l’Union nationale des aveugles et malvoyants du Congo (UNAMAC) a organisé un atelier, au profit des femmes handicapées visuelles sur la santé, droits sexuels et reproductifs afin de contribuer à leur bien-être physique, affectif, mental et social. C’était le 27 novembre à Dolisie, chef-lieu du département du Niari, en présence de Serge Hervé Moussounda, chef de la circonscription d’action sociale (C.A.S) de l’arrondissement I, représentant le directeur départemental du Niari, de Cyr Claudier Kokolo, président de l’UNAMAC et administrateur titulaire de l’Afrique centrale à l’Union francophone des aveugles (UFA), de Mme Thérèse Kamango Loutekila, directrice exécutive de l’UNAMAC, de Carey Loundou, président de l’Association congolaise pour le bien-être familial (ACBEF), au Niari.
Regroupant trente participants en situation de handicap: les garçons, filles et adultes, cet atelier avait pour objectif d’enlever la honte et le complexe d’infériorité des personnes vivant avec handicap visuel, lever les obstacles sociaux, culturels et économiques y compris ceux spécifiques au handicap et au genre qui entravent leur accès à la pleine réalisation de leur santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR). Outre cela, ces retrouvailles ont permis de répondre aux besoins spécifiques des déficientes visuelles en leur donnant accès à une éducation sur le droit sexuel et reproductif en vue de mettre à leur disposition des informations pertinentes, d’acquérir des nouvelles connaissances, de faire connaître à cette couche vulnérable que le handicap n’est pas un obstacle à la réalisation de la SDSR.
Les participants ont suivi des communications sur: ‘’La masculinité, la santé sexuelle et la reproduction’’; ‘’Les violences sexuelles et basées le genre’’; ‘’La planification familiale’’; ‘’La maternité sans risque’’, sans oublier ‘’Les IST et le VIH-SIDA’’; ‘’L’éducation sexuelle’’. De même, il a été rappelé que la santé, les droits sexuels et reproductifs, sont fondamentaux à la santé et à la survie des personnes, à l’égalité de genre et au bien-être. Ainsi, l’UNAMAC déplore la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec handicap visuel et le refus d’aborder ouvertement les questions relatives à la sexualité entravant leur vie: «Les carences sur le plan de la santé, des droits sexuels et reproductifs ont un effet dévastateur sur les personnes et les communautés… Seule une approche holistique peut combler ces lacunes, embrassant les droits de chacun et chacune à prendre les décisions qui concernent son corps et avoir accès aux services essentiels de santé sexuelle et reproductive», peut-on retenir.
Pour Cyr Claudier Kokolo, président de l’UNAMAC et administrateur titulaire d’Afrique centrale à l’Union francophone des aveugles (UFA), son organisation est en train de défendre les droits des personnes vivant avec handicap, en particulier des aveugles. Cette défense intervient après la ratification du protocole d’accord de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif au droit des personnes handicapées en Afrique par le Congo depuis quelques années. Dans ce même élan, il a mis un accent particulier, sur l’article 17, qui stipule que toute personne handicapée a droit à la santé. Avant d’exhorter les participants à devenir, chacun, un ambassadeur pour relayer les enseignements reçus au cours de l’atelier.
Alain-Patrick
MASSAMBA