Le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (REIPER) que préside Joseph Bikié Likibi a organisé, du 22 au 23 novembre 2024, le festival des Droits de l’enfant à l’Institut français du Congo (IFC) à Brazzaville. C’est le conseiller du ministre des Affaires sociales, Ghislain Rock Etion, qui a ouvert le festival, en présence des représentants de l’Agence française de développement (AFD), du Conseil consultatif de la jeunesse et d’autres invités.

Ce festival, couplé au lancement de la campagne contre la discrimination à l’endroit des enfants en situation de rue, intègre les activités du REIPER à l’occasion du 35e anniversaire de la Convention internationale des Droits de l’enfant célébrée le 20 novembre 2024.
Pour planter le décor, une vidéo retraçant le quotidien des enfants en situation de rue a été projetée.
Le président du REIPER a apprécié le soutien du ministère des Affaires sociales dans la recherche des solutions à toutes les questions concernant ces enfants, qui sont d’ailleurs nombreux, selon les études rendues publiques.
Il a déploré la stigmatisation envers ces enfants qui est encore visible dans la société, ce qui devrait être banni. Il s’est réjoui du travail déjà accompli par les pouvoirs publics, bien que beaucoup reste encore à faire. «Nous sommes heureux que dans le plan d’action du ministère des Affaires sociales y compris la politique nationale d’action sociale (PANS), la question de protection de l’enfant, mais aussi d’accompagnement des familles des enfants en rupture, soit bien prise en compte», a dit Joseph Likibi. «En tant que REIPER, avec l’aide de nos partenaires Apprentis d’Auteuil, l’AFD, l’Union européenne par le passé, nous sommes en train de montrer le travail que nous réalisons. Il est important qu’ensemble nous puissions trouver des solutions. Si nous ne nous levons pas aujourd’hui, l’avenir de notre jeunesse risque d’être sombre, ce n’est pas ce que nous souhaitons», a lancé Joseph B. Likibi.
Ghislain R. Etion a indiqué que pour le ministère des Affaires sociales, c’est un moment important car, partout dans le monde, les enfants sont exposés «à la violence, à l’exploitation et aux mauvais traitements». Au Congo, a-t-il rappelé, «plusieurs organisations de la société civile interviennent dans des champs d’action qui concernent la vulnérabilité des populations. La constitution de réseaux comme le vôtre est une évolution récente qui construit les solidarités autour des problèmes à résoudre», a souligné le haut-cadre.
Pour le représentant du ministère, la stigmatisation de cette catégorie d’enfants est une problématique sociale majeure, affectant leur accès à l’éducation, aux soins de santé et même à une protection juridique adéquate. A rappeler qu’au Congo, les droits des enfants sont garantis par la loi 2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant.

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