Nombre de Congolais ont toujours pensé qu’il faut ériger à Brazzaville un monument en mémoire de tous les Présidents de la République défunts, parmi lesquels l’abbé Fulbert Youlou, décédé en 1972 à Madrid; Alphonse Massamba-Débat, assassiné en 1977 et qui n’a pas de sépulture; Jacques Joachim Yhombi-Opango, tous réhabilités par la Conférence nationale souveraine de 1991. Dans une Tribune publiée par le journal ‘’L’Horizon africain’’, l’ancien ambassadeur Dieudonné Antoine-Ganga est revenu sur cette demande. Il estime que le temps est venu «de construire une stèle ou un monument pour honorer la mémoire de tous nos présidents défunts et sur lesquels on irait déposer des couronnes de fleurs en leur souvenir, quoi qu’ils aient fait, surtout qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, l’erreur étant humaine». Ce qui, poursuit-il, «serait un grand symbole de pardon, car pardonner est une action plus noble et plus rare que celle de se venger». La construction d’une nation exige l’oubli de «ce qui nous divise» comme le recommande notre Hymne national.