Home National PARLEMENT : Le changement climatique au cœur d’une Journée parlementaire

PARLEMENT : Le changement climatique au cœur d’une Journée parlementaire

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Le président de l’Assemblée nationale Isidore Mvouba

En partenariat avec le groupe de la Banque mondiale, le Parlement a organisé le 25 octobre dernier une Journée parlementaire sur «les défis et opportunités du changement climatique en République du Congo». Les travaux ont été ouverts par Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale, en présence de Mme Louise Pierre Mvono, représentante résidente de la Banque mondiale au Congo, et clos par Pierre Ngolo, président du Sénat.

Cette Journée parlementaire avait pour but de doter les députés et sénateurs d’outils nécessaires pour mieux appréhender les défis et challenges du changement climatique, ainsi que l’importance du financement climatique, à l’heure où se tient au Parlement congolais, la session budgétaire.
Transformer la crise climatique en opportunités pour mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée était le résultat majeur attendu de cette Journée, pour coller à son thème.
Pour le directeur des opérations de la Banque mondiale, zone CEMAC, cette Journée s’inscrit dans le cadre du dialogue entre le Parlement et son institution financière pour l’amélioration des conditions de vie de la population et la promotion d’un développement durable en République du Congo.
«En échangeant avec les parlementaires que vous êtes, la Banque mondiale intègre la voix des citoyens dans les projets qu’elle soutient. Je fonde l’espoir qu’aux termes de nos échanges, vous allez acquérir une meilleure compréhension des enjeux et des défis liés au financement climatique en République du Congo et surtout que vous ayez les ressources pour mieux promouvoir l’importance du changement climatique dans les discussions politiques et les processus décisionnel», a-t-il précisé.
«Pourquoi les pays peu pollueurs doivent payer à la place des grands pollueurs? Pourquoi donc, dans ce contexte, certains pays doivent ralentir leur développement au prix de leur progrès économique et social, au profit d’autres qui se développent à une vitesse Grand V ?», s’est interrogé Isidore Mvouba.
Il a indiqué qu’il ne serait pas incongru que l’ordre actuel des choses soit revu, pour que l’équité soit la norme entre les pays pollueurs et les pays moins pollueurs. «Cette Journée parlementaire est un moment brainstorming sincère qui devrait aboutir à la suggestion d’une législation à même de renforcer la résilience de notre pays, face aux effets pervers du réchauffement climatique», a déclaré le président de l’Assemblée nationale.
Isidore Mvouba s’est félicité du rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement de la République du Congo publié en début du mois d’octobre 2023, qui présente le Congo comme un pays à faible émission de gaz à effets de serre sur les émissions mondiales.
Les échanges avec les experts du groupe de la Banque mondiale devront converger vers la mise en œuvre d’une législation propice à une meilleure gestion des forêts, avec à la clé, la protection des tourbières pour permettre au Congo de bénéficier de la vente de crédits carbone sur le marché international.
En clôture des travaux, Pierre Ngolo a insisté sur le financement du changement climatique par les pays africains qui, selon lui, devient une question cruciale du fait que l’Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. «La question du financement demeure un défi majeur qu’il convient absolument de relever. Dans cette perspective, les pays du Sud et du Nord devraient œuvrer pour une transition réussie vers les économies résilientes afin de promouvoir l’économie verte dans une Afrique verte», a-t-il affirmé.
Le président du Sénat a réitéré l’engagement des parlementaires à poursuivre les efforts dans la discussion et à la promotion des effets de luette pour le changement climatique.

Cyr Armel
YABBAT-NGO

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