Il y a une série d’événements qui se sont produits récemment. Nous en sommes toujours à nous demander l’impact qu’ils auront sur la vie du Continent pour les prochains jours:
– A Madagascar, il y a un mois, la présidence de la république a changé de main. Une forte poussée des jeunes réclamant «de l’eau» et «du pain», a conduit à un coup d’Etat qui a mis du temps à se reconnaitre comme tel. Un nouveau pays africain a donc rejoint le rang des trois Etats putschistes du Sahel qui, tout complexe assumé, se sont institués comme barrières de la poussée occidentale sur le Continent ; une alliance de forces anticolonialistes sous le regard embarrassé des voisins.
– Au Cameroun le 12 octobre dernier, des élections ont été organisées mettant notamment aux prises le doyen des chefs d’Etat, Paul Biya. Au pouvoir depuis 1982, il briguait un 8è mandat qu’il a remporté, laissant ses rivaux mouliner les arguments fatigués de fraude ou de mascarade. Le chien aboie…
– En Côte d’Ivoire, les électeurs ont été appelés aux urnes le 25 octobre. Le Président Alassane Ouattara s’est présenté à la compétition avec quatre autres candidats. Il a emporté haut-la main ce quatrième mandat qu’en principe il ne voulait pas briguer…
– Chez nous, au Congo, l’actualité a été marquée par l’inauguration de l’école de Liberté, vendredi 24 octobre dernier, à Brazzaville. Le Président de la République y a pris la parole pour fermement stigmatiser les incivismes. Il a révélé qu’il avait appelé la Garde présidentielle à se joindre à l’opération de lutte contre les Kulunas et autres «Bébés noirs», ces gangs de jeunes écumant les rues de Brazzaville et de Pointe-Noire, et causant des blessures et même des morts. «Cela ne sera pas un feu de paille», a-t-il promis : «Cela va se pérenniser», a dit le président.
Ces quatre faits vont, dans les jours qui viennent, avoir des retombées sur la vie des quatre pays africains considérés. Dans ces quatre pays, la criminalité urbaine devra être éradiquée ; l’alternance devra y régner mais sous quelles formes ?
Albert S. MIANZOUKOUTA
