Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) ont achevé leur visite en République Démocratique du Congo, dimanche 12 mars 2023. Ils étaient sur le site de déplacés de Bushagara, à proximité de Goma pour appréhender les difficultés de l’action sur le terrain.

Dans ce camp, les déplacés pour la plupart espèrent que cette visite du Conseil de sécurité apportera des solutions, suite à cette guerre du M23. Tenant compte de ce qu’il a vu, Nicolas de Rivière, représentant de la France au Conseil de sécurité, a fait savoir: «C’est un spectacle de désolation. Le Conseil de sécurité est venu ici pour évaluer la situation. Il en tirera des conséquences. Nous sommes ici aussi pour exprimer un message de solidarité avec tout le peuple congolais. Aujourd’hui, c’est une visite de terrain axée sur la réponse humanitaire. On souhaite que la réponse humanitaire soit améliorée. Cela dépend des Nations unies et cela dépend aussi des autorités congolaises. Il faut qu’elles donnent davantage d’accès et davantage de sites aux Nations unies», a-t-il déclaré.
Après la visite, les déplacés attendent maintenant que les promesses se réalisent, comme l’a relevé l’un d’entre eux: «Nous attendons. Quand ils rentreront chez eux, nous espérons qu’ils parleront avec leurs collègues, pour que tout soit fait, afin que nous puissions rentrer chez nous».
Des centaines d’autres déplacés ont quitté la cité voisine de Saké et sont arrivés encore aux alentours de Goma.
D’après de nombreux rapports indépendants, «cette visite du Conseil de sécurité des Nations unies est une première, dans le pays, depuis octobre 2018. La mission de trois jours intervient dans un contexte particulier avec la préparation des élections et surtout les affrontements entre l’armée congolaise et le M23, soutenu par le Rwanda».
Les membres du Conseil ont notamment rencontré les victimes de la guerre, les déplacés du camp Bushagara et ont échangé avec la médiation kényane et angolaise. Ils ont aussi été reçus par le Président congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Nicolas Rivière s’est également dit touché dans son for intérieur par cette visite: «Un niveau de violence sans précédent, une crise humanitaire majeure, un pillage des ressources naturelles qui ne s’arrête pas».

Alain-Patrick MASSAMBA