Une nouvelle dynamique pour le CSI Djambala 1
Nadège Mouckoury, assistante sanitaire depuis 16 ans et chef du Centre de Santé Intégré (CSI) de Djambala 1, a su insuffler une nouvelle dynamique à son centre grâce à une meilleure implication communautaire dans la vaccination. Situé dans le département des Plateaux, ce centre bénéficie de l’appui du projet de soutien aux 5 départements sanitaires prioritaires du Congo, financé par GAVI et mis en œuvre par Catholic Relief Services (CRS) en collaboration avec Caritas Congo et Club Jeunesse Infrasctures et Développement (CJID).
Avant l’intervention du projet, le CSI de Djambala 1 souffrait d’une faible fréquentation et d’un manque d’adhésion des populations locales aux services de vaccination. En raison de pesanteurs socio-culturelles et de rumeurs persistantes, de nombreuses familles hésitaient à faire vacciner leurs enfants, compromettant ainsi la couverture vaccinale dans la région en de termes plus grave, l’avenir de leurs enfants.
Un tournant grâce à la formation et la mobilisation communautaire
Grâce à la formation reçue dans le cadre du projet, Nadège a acquis des compétences en Communication pour le Changement de Comportement (CCC), mobilisation communautaire et supervision. En mettant en pratique ces connaissances, elle a transformé l’image du CSI et renforcé la confiance des communautés locales.
«Je n’imaginais pas que la seule communication pouvait améliorer même les recettes du centre. Je suis heureuse de cette bonne évolution », confiait-elle à l’équipe de supervision de CRS.
Avec une approche proactive, elle a impliqué les chefs de quartier, les chefs de village et les agents de santé communautaires (RECO) pour intensifier la sensibilisation et la mobilisation autour des activités de vaccination. Un accent particulier a été mis sur les populations autochtones, qui auparavant ne fréquentaient pas le CSI. Aujourd’hui, elles y viennent en nombre et bénéficient d’un meilleur accès aux services de vaccination.
Des résultats concrets et une amélioration durable
L’impact de cette approche ne s’est pas fait attendre. En quelques mois seulement, le CSI Djambala 1 a constaté :
• Une augmentation de la fréquentation pour la vaccination de routine, les consultations prénatales et postnatales, ainsi que les services de laboratoire et de consultations générales.
Une meilleure acceptation de la vaccination au sein des communautés, notamment grâce aux Mamans Bravo (maman qui a complété les vaccins de son enfant, conformément au calendrier vaccinal), des mères qui ont complété la vaccination de leurs enfants et témoignent de leur expérience positive lors de réunions communautaires.
• Une amélioration de l’attitude des agents de santé, désormais plus à l’écoute et engagés dans la sensibilisation à travers des séances régulières de CCC, aussi bien au centre que dans la communauté, lors des stratégies avancées de vaccination.
«Avant, je me contentais de mes tâches habituelles au sein du centre. Mais cette formation de CRS m’a vraiment aidée. J’ai fait une restitution à mon équipe et, depuis lors, nous sommes plusieurs à animer les séances de CCC. Même l’attitude des agents vis-à-vis des usagers s’est améliorée», témoigne Nadège.
Grâce à des actions comme celles menées par Nadège, ce projet illustre l’impact concret que peut avoir le renforcement des capacités des agents de santé et la mobilisation des communautés sur l’amélioration des performances vaccinales. Un exemple inspirant qui montre que la vaccination, au-delà d’un acte médical, est un véritable engagement communautaire.
Le projet de soutien aux 5 départements sanitaires prioritaires du Congo, financé par GAVI et mis en œuvre par CRS, couvre une période de 15 mois (janvier 2024 – mars 2025) et cible les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Plateaux, Sangha et Likouala. Son objectif est d’améliorer la couverture vaccinale de routine, y compris contre la Covid-19, en renforçant la prestation des services, la mobilisation communautaire et la gestion des données de qualité.
L’équipe de rédaction de CRS
