La session ordinaire de l’an 2024 du Comité de suivi de la Convention pour la paix et la reconstruction du Congo s’est tenue le 31 janvier 2025 dans la salle de Conférences internationales du palais des Congrès, à Brazzaville. La cérémonie d’ouverture a été placée sous le patronage de M. Florent Ntsiba, ministre d’Etat, directeur de cabinet du Chef de l’Etat, président de ce comité, en présence de M. Marius Mouambenga, commissaire général, chargé de la permanence du comité et des commissaires. Au cœur des travaux, les grandes préoccupations dont le banditisme juvénile qui gangrène les principales agglomérations du pays. Il a été également procédé à l’adoption avec amendements du rapport d’activités 2024; du programme d’activités et du budget exercice 2025.

Cette session a accouché d’un communiqué final, dans lequel il est ressorti que, pour garantir la pérennité de la paix, les différentes situations que connaît le pays méritent un traitement particulier. «Les membres du Comité de suivi estiment que dans la situation actuelle, les problèmes de la jeunesse, les pénuries récurrentes en eau, en électricité et en carburants, les revendications sociales avec les grèves multiformes, la montée grandissante de l’insécurité publique, les retards de paiement des salaires, pensions et bourses, la qualité discutable de certains services de l’Etat, l’inexistence quasi-totale de la culture de la sanction entre gouvernants et gouvernés sur les grandes préoccupations d’intérêt commun, méritent un traitement particulier. Ils lancent un vibrant appel à son Excellence M. le Président de la République, Chef de l’Etat, clé de voûte de toutes les institutions nationales à tout mettre en œuvre, pour trouver encore manière et moyens en vue des solutions idoines. Ils réaffirment également leur totale disponibilité à travailler dans l’esprit et la lettre de la Convention du 14 avril 2001 et à contribuer à la mise en œuvre du Programme du Gouvernement ‘’Ensemble poursuivons la marche».
Dressant le bilan de différentes activités menées par le comité en 2024, ainsi que les grands centres d’intérêt des travaux, le commissaire général du comité, M. Marius Mouambenga a souligné, «durant l’année 2025, année charnière conduisant à la présidentielle de 2026, que le comité joue sa partition dans le cadre des missions qui sont dévolues par les textes en vigueur». De même, a-t-il plaidé pour la tenue dans la paix de la présidentielle.
Magnifiant avec insistance la paix, et déplorant le banditisme dans les grandes agglomérations, le ministre d’Etat Florent Ntsiba a également évoqué la présidentielle de 2026. Il a exhorté à la mise en place des initiatives qui sauvegardent la paix au Congo: «Les crises postélectorales sont généralement à l’origine de graves troubles sociopolitiques dans notre pays. C’est pourquoi, votre session doit résolument œuvrer à la mise en place des initiatives qui sauvegardent la paix au Congo, et renforcent chaque jour, les fondements de notre nation. Les bases de la reconstruction et de la modernisation de notre pays, la poursuivent ensemble dans la sérénité et l’optimisme de notre marche vers le développement», a-t-il indiqué.
Créée en 2001, le Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo est chargé entre autres, de vulgariser la convention pour la paix et la reconstruction du Congo ; proposer des mesures susceptibles de garantir le renforcement de la paix et la réconciliation nationale; coordonner l’observation nationale et internationale des élections.

Alain-Patrick MASSAMBA