Le 1er février 2025, les deux chambres du Parlement congolais ont ouvert leurs sessions ordinaires administratives. Les travaux ont été dirigés par Pierre Ngolo au Sénat et Isidore Mvouba à l’Assemblée nationale.
Le président de l’Assemblée nationale a entamé la séance par une minute de silence en mémoire de Jean Kouka, député de Kayes, décédé à Québec, suscitant une profonde tristesse parmi les députés.
Isidore Mvouba a incité les commissions permanentes à contrôler quotidiennement l’action des ministères de leur champ de compétence. Il a souligné l’importance de diversifier l’économie, de renforcer le partenariat public-privé et de promouvoir le secteur privé au Congo.

Il a exprimé son inquiétude face à la situation de conflit armé à l’Est de la République Démocratique du Congo, mentionnant les répercussions observées à Kinshasa, où des manifestations ont entraîné la destruction de plusieurs bâtiments, y compris des représentations diplomatiques, dont celle de la République du Congo.
Il a affirmé que les deux Congo, en tant que pays frères, devraient travailler ensemble pour leur développement et leur stabilité.
Le président de l’Assemblée nationale a déclaré que Denis Sassou-Nguesso est le «candidat naturel» du PCT pour l’élection présidentielle de 2026, soutenant que sa victoire est quasiment assurée grâce à ses efforts pour transformer le Congo en un havre de paix et de stabilité. «Telle est ma profonde conviction», a-t-il dit.
Les sénateurs, quant à eux, examineront 14 affaires dont le projet de loi concernant le statut des magistrats de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, ainsi que les projets de loi sur la protection de droits des personnes âgées et des personnes vivant avec un handicap.
Appel à l’action
La situation sociale au Congo soulève de vives inquiétudes, comme l’a souligné Pierre Ngolo. La pénurie d’eau, d’électricité et de carburant, couplée à l’inflation des produits alimentaires et aux tracasseries de transport, rend la vie des Congolais de plus en plus difficile.
La situation devient invivable et inquiétante. L’eau, très vitale pour la santé, pose aussi problème. Rien ne semble marché. L’attention des politiques semble plutôt se vocaliser sur la présidentielle de 2026. Dans l’entre temps, les Congolais vivent les pires moments de leur histoire. Les robinets sont secs et l’électricité un calvaire. A ce lot de malheurs, s’ajoute le carburant qui défraie la chronique, entraînant de longues queues devant les stations d’essence et des embouteillages.
L’inaction du Gouvernement face à ces crises suscite l’inquiétude parmi la population, qui se sent laissée pour compte. «La 5e session ordinaire administrative constitue le premier test pour améliorer notre environnement. La pénurie de carburant, les coupures intempestives d’eau et d’électricité ainsi que les tracasseries de transport nous engagent, avec l’exécutif, à tout entreprendre pour apporter les thérapies appropriées en vue de soulager la douleur de la population», a déclaré Pierre Ngolo.
Pierre Ngolo a également appelé à privilégier la voie diplomatique pour mettre fin au conflit qui à l’Est de la République démocratique du Congo, condamnant les attaques perpétrées contre certaines ambassades à Kinshasa dont celle de la République du Congo.
Cyr Armel YABBAT-NGO