Le président Denis Sassou Nguesso a séjourné pendant 72 heures à Rome, en Italie, en compagnie de son épouse Antoinette. Le chef de l’Etat congolais a été reçu en audience au Vatican lundi 25 novembre 2024 par Sa Sainteté le Pape François. Dans un tête-à-tête, les deux interlocuteurs ont échangé sur les sujets d’intérêt commun. Puis, comme il est de tradition, le couple présidentiel s’est également entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat (Premier ministre) de la Cité Vaticane.
La visite de Denis et Antoinette Sassou Nguesso auprès du Souverain pontife a été l’occasion pour le Saint-Siège et le Congo de recentrer un certain nombre de sujets et de faire un aggiornamento des relations séculaires entre les deux Etats, désormais encadrées et solidifiées par l’Accord-Cadre signé en 2017. C’était lors de la visite au Congo du Cardinal Parolin.

Au cours de sa visite, Denis Sassou Nguesso a renouvelé au Saint-Père l’attachement et le respect que lui voue le peuple congolais qui désire ardemment voir le successeur de Pierre fouler le sol de son pays, comme ce fut le cas le 5 mai 1980 pour son prédécesseur, le Saint Pape Jean-Paul II, qui s’était incliné sur la tombe du Bon Cardinal Emile Biayenda, dans la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville. Le président congolais a porté les intentions, attentes et aspirations des filles et fils du Congo, pays profondément chrétien, et en majorité catholique, qui a eu le bonheur d’obtenir le tout premier cardinal de la sous-région.
Si des problématiques telles que la vie de l’Eglise au Congo, la paix, l’environnement dont les deux hommes sont réputés fervents défenseurs ont été au menu de leur tête-à-tête, François et Denis Sassou Nguesso ont resserré et raffermi encore plus solidement les relations entre le Saint-Siège et l’Etat congolais, ayant désormais comme socle l’Accord-cadre.
Le numéro 1 congolais a ain si plaidé pour l’avancement, voire l’aboutissement de la cause de béatification et de canonisation du Cardinal Emile Biayenda, martyr de la paix, mort le 22 mars 1977. Le chef de l’Etat a dit au Pape la forte attente des Congolais, qui en plus de l’élévation à la gloire des autels de ce dévoué serviteur de Dieu, expriment aussi leur soif d’obtenir du Saint-Père la création d’un nouveau Cardinal. Il a réitéré les vœux faits au Pape au nom de tout le peuple par le défunt Premier ministre Clément Mouamba, par le truchement du Cardinal Pietro Parolin en février 2017.

Il y a 11 ans, le 9 décembre 2013 lors de sa première visite au Vatican sous le règne du Pape François, successeur de Benoît XVI, Denis Sassou Nguesso s’était fait le porte-parole des évêques du Congo sur l’admirable travail qu’ils abattent dans le cadre du relèvement du système éducatif national en difficulté. Le président congolais avait reconnu que l’Eglise est depuis des décennies très outillée dans ce domaine. En février de cette année, les évêques ont publié une déclaration prophétique intitulée: «Eduquer ou périr».
Dans quelques semaines, le Souverain pontife dépêchera à Brazzaville un de ses collaborateurs, membre de la Curie romaine, Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les Etats et les organisations internationales (patron de la diplomatie vaticane).
Aristide Ghislain
NGOUMA