Le mercredi 13 janvier 2011, le chanteur congolais (RDC) Papa Wemba, ainsi que sa femme Luzolo Amazone étaient reçus au Vatican, par le Pape Benoît XVI. Cela fait dix ans aujourd’hui. Cet événement restera à jamais gravé dans la mémoire du couple, de sa descendance, mais aussi des mélomanes du monde entier.
Après avoir obtenu la bénédiction du Saint-Père, Papa Wemba, Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba à l’Etat-civil et Marie-Rose Luzolo alias Amazone avaient décidé, depuis de sceller leur union par un mariage religieux. L’événement avait été annoncé au retour du couple à Kinshasa. De la naissance de cet heureux événement et des sentiments qu’il en tirait, Papa Wemba disait «qu’il était né du fait, qu’en 2009, il avait participé au Synode de l’Eglise Catholique à Rome où il avait rencontré deux personnalités de cette Eglise, en l’occurrence, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, devenu Cardinal plus tard, qui avait à l’occasion prié pour lui et sa femme en latin. La deuxième personnalité était le père Frederico Lombardi, porte-parole du Pape Benoît XVI et par ailleurs directeur de Radio Vatican». Papa Wemba avait demandé à ce dernier de pouvoir rencontrer le Saint-Père. Deux dates lui avaient été proposées: le 7 décembre ou le 13 janvier pour être reçu avec sa famille. L’actuel responsable des émissions africaines à Radio Vatican, le père jésuite Jean-Pierre Bodjoko travaillait dans les coulisses.
Le 13 janvier au Vatican, il a été placé à la première loge avec des évêques venus rencontrer le Pape. En fait de sentiment, au sortir de cette rencontre Papa Wemba disait «qu’il s’est senti comme un enfant qui venait d’avoir sa première communion».
Du sens attaché à cette rencontre, Papa Wemba soulignait que c’était une démarche de sa part, essentiellement chrétienne. «Tout est parti de la célébration de mes 60 ans à l’église Notre-Dame du Congo, messe officiée par Mgr Monsengwo Pasinya. Depuis plusieurs années, je n’allais plus les 24 décembre à la messe de minuit. Mais, l’année dernière, j’ai assisté à Noël à la messe de minuit à Tourcoing au nord de la France, près de Lille. J’étais très heureux. La rencontre avec le Pape a été à cet égard le couronnement de cette démarche chrétienne». Il est vrai que chacun a des ambitions, poursuivait-il, mais, je dois dire que ma rencontre avec le Souverain Pontife est partie du Synode. «Comme j’ai eu l’opportunité d’approcher de hautes personnalités de l’Eglise catholique à Rome même, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de solliciter une audience auprès du Pape Benoît XVI. Au Pape, je lui ai demandé de prier pour ma famille et pour mon pays, la République Démocratique du Congo. Il m’a répondu qu’il le fera et qu’il prie déjà pour notre pays. Comme impression que le Pape a laissée en moi, je dirais qu’il est charismatique. Il a un regard qui vous attire et qui vous montre que vous êtes en face du représentant de l’Eglise catholique et de Dieu.»
En définitive, Papa Wemba affirmait: «Le Saint-Père nous a reçus, mon épouse et moi, pour la longévité de notre couple. Nous avons, en effet, 40 ans de vie commune. Comme moi-même, ma femme est catholique et a passé son enfance à Bandal (Bandalungua, un quartier de Kinshasa), à côté d’une église catholique, à savoir Saint Michel. Le Pape nous a bénis. Nous sommes un couple exemplaire. Sous le régime Mobutu, on congratulait les couples exemplaires à l’image de celui que je forme avec Luzolo Amazone, mon épouse. Cette tradition devrait être perpétuée aujourd’hui».
Alain-Patrick
MASSAMBA
(Avec VISA).
