La 7e édition du Festival international du théâtre, danse et cirque du Congo, « Maloba », s’est ouverte le 28 avril à Brazzaville, en présence des personnalités du ministère en charge de l’Industrie culturelle, des diplomates et de nombreux artistes. Placée sous le thème : « La culture comme moteur d’intégration et élément de la diversification des économies de la zone CEMAC », cette édition se veut à la fois une célébration artistique et un acte politique en faveur du développement durable par la culture. Cette année, le Cameroun, à travers son théâtre national, est le pays invité.
Ce rendez-vous culturel s’inscrit directement dans l’exécution du Plan d’action du Gouvernement, déclinaison du Programme de société du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, « Ensemble poursuivons la marche ». Il répond également aux priorités nationales : promouvoir la jeunesse, renforcer l’éducation, dynamiser la diversification économique et consolider la cohésion sociale.

Saluant l’engagement des autorités pour la bonne marche de cet événement, le directeur du festival, Hugues Serge Limbvani, a rappelé que la culture ne doit plus être perçue comme un luxe, mais comme un pilier fondamental de l’économie. «Le Festival Maloba n’est pas seulement un évènement culturel. Il est le reflet de notre ambition commune de faire de la culture un levier de cohésion sociale, d’intégration régionale et de diversification économique», a-t-il souligné. Puis, il a évoqué la contribution du festival aux Objectifs de développement durable (ODD)… «A travers les arts scéniques, la promotion de loisirs, nous participons activement au développement durable», a-t-il indiqué.
Hugues Serge Limbvani a déploré aussi le manque de mécanismes de financement et l’absence de soutien institutionnel solide, malgré le potentiel énorme de notre culture. «Le secteur culturel reste encore insuffisamment structuré. Les artistes se battent souvent seuls pour faire exister leurs projets et porter haut la richesse culturelle congolaise», a-t-il signifié. Face aux difficultés, notamment le report des Journées de réflexion initialement prévues, il a réaffirmé son engagement pour que «la culture devienne un véritable moteur de changement, tout en appelant à davantage de soutien du public».
Après avoir magnifié la culture camerounais dans sa diversité, Lis Pascal Moussodji, directeur de cabinet de la ministre en charge de l’Industrie culturelle, a affirmé: «Maloba n’est pas un festival de plus, c’est une plateforme de création, d’expression et d’échanges, une fenêtre grandement ouverte sur l’âme du Congo. Le théâtre, la danse, le cirque en tant que qu’arts vivants soient le miroir de nos sociétés».
Le Théâtre national camerounais surnommé »Les Lions indomptables du Théâtre » a lancé les hostilités avec le spectacle »La dernière aimée de Rabiatou Njoya », sous la direction d’Ambroise Mbia. »Le Zouria Théâtre » clôturera l’évènement avec »Ionesco Suite », dans une mise en scène d’Emmanuel Deemarcay Motta du Théâtre de la ville de Paris. Une programmation qui souligne l’esprit d’échange et de fraternité entre les peuples de la CEMAC.
Cette édition déploie ses activités à l’Institut français du Congo, à Brazzaville; à Gare aux pieds nus; à l’Espace Noura; à la permanence de l’honorable Ferréol Gassackys à Poto-Poto et à Kintélé.
Alain-Patrick MASSAMBA