L’Association des diplômés de l’Institut technique de banque de Paris (ADITB) section Congo, sous le parrainage conjoint de l’Association professionnelle des établissements de crédit (APEC), de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) et de l’Ecole supérieure de banque de Paris, a organisé vendredi 5 mai 2023, à Brazzaville, une conférence débat sur le thème «La règlementation des changes dans l’espace CEMAC et au Congo: enjeux et défis». Cet évènement a été jumelé à la cérémonie de remise de diplômes aux finalistes de l’Institut technique de banque, des promotions 2021 et 2022.
Les deux cérémonies ont été présidées par plusieurs responsables, dont Calixte Tabangoli, directeur général de la Banque postale, président de l’APEC, Samuel Tsakala, président de l’ADITB Congo, et André Kanga, directeur général de l’ANIF, en présence de Mme Léticia Tartour, directrice du campus international de l’école supérieure de banque de Paris, France.
Ce débat a permis d’édifier et d’éclairer l’assistance sur la législation des changes en vigueur et son application. Cette loi de publication récente (décembre 2018) connaît encore quelques balbutiements dans sa phase pratique.
La règlementation des changes met en suspens les acteurs comme les services des douanes, des impôts, les établissements de transfert de fonds, les banques, les sociétés d’import et export et la direction générale de la monnaie et des relations extérieures financières que les usagers qui sont les opérateurs économiques, les clients de tout genre, les voyageurs et les sociétaires des banques.
La conférence a eu trois panels présentés par des cadres de la banque centrale, du ministère des Finances, des établissements bancaires et des cabinets d’audit. La CEMAC avait adopté des dispositions relatives à la règlementation des changes. Ainsi, les enjeux et le challenge à relever dans son application ont été au centre des débats. Ce dispositif, globalement, a été inopérant à cause de plusieurs raisons, dont la faible connaissance du texte par des parties prenantes et l’absence de la vulgarisation. Cela a abouti à l’ineffectivité de sa mise en œuvre.
Un des participants, Alphonse Trois Junior Nzingoula, chargé de conformité pour la banque UBA Congo, a donné son appréciation. «Concernant les avantages de la règlementation, on ne peut pas le nier. Vous savez entre la rédaction d’un texte et son application, il existe parfois des écarts. En tant que praticien de la banque, c’est ce que nous relevons au quotidien. C’est pourquoi nous profitons des telles occasions pour porter à l’attention des régulateurs, comme la banque centrale, le ministère des Finances, la commission bancaire de l’Afrique centrale et l’ANIF de certaines difficultés».
A l’occasion de la remise des diplômes aux finalistes des promotions de 2021 et 2012 de l’Institut technique de banque de Paris, plus d’une dizaine, appartenant aux établissements de crédit et des micros finances, Samuel Tsakala, président de l’ADITB Congo, a invité les finalistes à participer au rayonnement du Congo. «L’ITB a toujours su apporter une réponse efficace et pragmatique aux besoins de la profession. Le rêve est de disposer d’un personnel de qualité et excellent qui permet de garantir la pérennité du secteur bancaire, maillon essentiel du circuit de financement de l’économie nationale».
Mme Léticia Tartour a encouragé les nouveaux diplômés à poursuivre leurs efforts et à continuer à se développer professionnellement. Le monde de la finance et de la banque est en constante évolution.

Ph. B.