Le ministère des Petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, par l’entremise de la direction générale des Petites et moyennes entreprises (DGPME), a organisé le 28 juin dernier Les Vendredis de l’entreprise, la 3ème du genre, sous le thème: «Reprise dans la résilience». En présence de la ministre Jacqueline Lydia Mikolo; du secrétaire général du Conseil national de concertation (CNC); du directeur de cabinet du ministre de l’Industrie; du président de l’UNICONGO, Michel Djombo; des représentants des institutions bancaires; des chefs des TPE-PME, etc.
Initiés depuis le 28 avril dernier, les vendredis de l’entreprise sont un véritable cadre d’échange pour discuter PME et les perspectives de leur financement. Pour cette troisième rencontre, les échanges ont porté sur la normalisation et la qualité. Les chefs des TPE-PME, ainsi que les porteurs de projets en quête de financements ont répondu nombreux à l’appel.
Le directeur général de l’Agence congolaise de la normalisation et de la qualité, principal orateur, a édifié les artisans sur les missions de sa structure, dans le cadre de leur accompagnement. «Qu’il s’agisse de l’emballage, de la présentation du produit ou de l’analyse compositionnelle des produits. Ce qui nous manquait, c’était des laboratoires. Nous en avons deux maintenant», a expliqué Jean-Jacques Ngoko Mouyabi.
Pour définir le type d’emballage, a-t-il dit, «il faut qu’on sache le type de produit que l’on met. Nous avons des exigences des normes internationales. Vous savez qu’il y a des produits qu’on ne peut pas mettre dans les verres ou du pastique. Pour tout ça, nous avons des réponses. Pour le faire, on doit connaître l’artisan et son produit. En fonction des normes nationales ou régionales, nous allons les orienter vers le bon type d’emballage en fonction du produit».
Pour le directeur général de l’ACONOQ, sa structure est en train de négocier les taux préférentiels pour les artisans afin de prendre en charge les frais de laboratoire dans le cadre d’un partenariat.
Il a indiqué que la certification est une démarche volontaire. «C’est vous qui demandez de certifier vos produits. Nous avons un paquet de produits d’accompagnement technique et de formation adapté à la demande actuelle de nos artisans», a-t-il indiqué aux artisans.
Et d’ajouter: «Ne vous précipitez pas à aller vers la norme ISO. Tout ce qu’on vous demande, c’est que vos produits soient bien présentés, conformément aux normes applicables au Congo et qu’il soit propre à la consommation. Progressivement, nous pourrons aller vers ISO qui est très complexe. Avec la ZLECAF, il n’y aura plus de douane. C’est à vous de se mettre aux normes pour que vous soyez compétitifs».
Jacqueline Lydia Mikolo a rappelé que le thème retenu pour cette troisième édition, est la réponse aux préoccupations des artisans lors de la 2ème édition. «La préoccupation du ministère des Petites et moyennes entreprises et de l’artisanat est d’orienter et d’informer. Nos artisans ont un problème d’emballage et de qualité de l’emballage. «Comment allons-nous présenter nos produits et les normes d’emballage dans notre pays», s’est-elle interrogé.
La ministre a demandé aux artisans de se procurer de leur carte professionnelle. «La carte d’artisan vous donne certains avantages. La première, c’est que vous êtes formalisé. Donc, un interlocuteur pour les pouvoirs publics et les autres partenaires. Nous avons négocié avec les institutions bancaires pour vous permettre d’ouvrir des comptes avec vos cartes d’artisan sans frais. Cette carte vous donne droit à l’accompagnement technique, administratif et financier des pouvoirs publics», a-t-elle signifié.
A noter que la quatrième édition des «Vendredis de l’entreprise» se tiendront à Pointe-Noire.

Cyr Armel YABBAT-NGO