Suite à la suspension, le 6 février 2025, du Congo par la FIFA jusqu’à nouvel ordre, assortie de conditions pour la levée de cette sanction, le ministre en charge des Sports semble ne pas vouloir se conformer aux exigences de l’instance mondiale et cherche, plutôt, une autre issue. D’aucuns estiment que c’est une démarche trop tardive.

C’était un leurre de croire que la suspension du Congo par la FIFA devait refroidir les ardeurs du patron du sport congolais. Au cours de son point de presse lundi 10 février 2025, le ministre en charge des Sports Hugues Ngouelondélé a dit s’être engagé à trouver une solution et sortir la FECOFOOT de la crise dans laquelle elle est plongée. «Le ministère dont j’ai la charge va résolument poursuivre ses efforts de médiation entre les parties en conflit, notamment le Comité exécutif et la Commission ad hoc, pour rechercher les compromis nécessaires à la sortie de crise et à la levée de la suspension», a-t-il déclaré. Cela ne l’a pas empêché, répondant à une question, de charger les membres du Comité exécutif dirigé par Jean-Guy Blaise Mayolas.
Pour contourner les conditions de réintégration de la FECOFOOT dans le giron du football international, le ministre des Sports a annoncé vouloir entrer en contact avec les dirigeants de la FIFA et ceux de la CAF. «On aura certainement un compromis avec ces instances-là », a-t-il déclaré. «Mais nous n’allons pas nous compromettre. Un compromis, oui ; compromission, non ! C’est une question d’honneur », s’est-il empressé d’ajouter. «Si on doit rester 20 ans sans jouer, on restera 20 ans sans jouer», a poursuivi le ministre. Pour d’aucuns, cette saillie du ministre Hugues Ngouélondélé serait «une preuve qu’il est le troisième belligérant de la crise, comme l’a conclu la FIFA dans sa lettre annonçant la suspension avec effet immédiat du Congo ». Et de se demander si le Congo a les moyens de faire plier la FIFA. L’avenir le dira.
La crise qui secoue l’instance faîtière du football congolais n’est pas prête à livrer son dernier épisode, au grand dam des véritables amateurs du sport roi dont l’avenir se dessine désormais en pointillé. Mais d’ici là, bien d’autres coups de théâtre devraient venir enrichir ce dossier

G.- S. M.

Abonnez-vous à notre bulletin d'information