L’ancien Président de l’Afrique du Sud Jacob Zuma, condamné à 15 mois d’emprisonnement ferme pour outrage à la justice, s’est rendu à la police de son pays, dans la nuit du mercredi 7 juillet dernier. Il a fini par se livrer aux autorités avant la fin de l’ultimatum qui lui était donné. Ceci, après avoir tenté de se détourner de cette condamnation en interjetant appel.

Il avait quitté sa résidence de Nkandla dans son fief du Kwa Zulu-Natal en fin de soirée, évitant ainsi une intervention musclée de la police. Les recours engagés en urgence par son équipe juridique n’ont pas suffi à repousser l’ordre d’arrêt émis par la Cour constitutionnelle sudafricaine.
De tous les scénarios évoqués, c’est le moins impressionnant qui s’est déroulé. Il est 23 heures 30 minutes quand Jacob Zuma quitte sa résidence pour se rendre à la police, caché derrière les vitres teintées d’un convoi de SUV à vive allure, personne ne le voit se livrer aux autorités. Ni humiliation, ni gloire pour l’ancien président qui avait ignoré un premier ultimatum dimanche dernier. Il avait, plutôt, préféré réunir des milliers de supporters devant chez lui pour leur promettre de ne jamais se rendre.
La police avait jusqu’à minuit pour venir l’interpeller. Des caravanes des véhicules de la police patientaient dans les environs an cas de soulèvement populaire. Mais, à part quelques soutiens qui bloquaient l’entrée de sa résidence, personne ne s’est opposé à son arrestation, pas même son fils qui déclarait récemment à la presse que pour arrêter Jacob Zuma, les policiers devraient d’abord marcher sur son cadavre. Pas de boucliers humains, ni d’arguments juridiques assez solides pour empêcher l’ancien président de passer sa première nuit en prison. A 79 ans, il commence une peine de 15 mois de prison ferme.
Lundi 12 juillet prochain, la Cour constitutionnelle réexaminera sa condamnation.

Gaule D’AMBERT