Le Consul honoraire de la République de Saint-Marin au Congo a récemment procédé à la remise des ruches et des vivres ainsi que des non-vivres à l’Association Maison du Cœur-Amis du Congo (AMACO) de Kingoué, dans le département de la Bouenza. Un deuxième acte philanthropique qui place désormais le consulat parmi les partenaires «sûrs» de l’AMACO.

Bientôt un bond en avant de l’apiculture au sein de l’Association Maison du Cœur-Amis du Congo (AMACO) de Kingoué. Un essor qui devrait être rendu possible par les cinquante ruches remises le 22 septembre dernier par le Consulat honoraire de la République de Saint-Marin en République du Congo.
Disposant de neuf ruches dont trois déjà colonisées par les abeilles qui y produisent du miel, l’AMACO voit en ce présent, une opportunité d’intensifier ses activités apicoles. «En ce moment, nous avons neuf ruches. Trois de ces ruches sont colonisées. Pour réaliser l’extension, nous avons tendu la main à des donateurs. Et notre cri a été entendu par le Consulat de Saint Marin qui n’a pas hésité à répondre à notre appel. Aujourd’hui, nous en avons cinquante de plus. C’est un ballon d’oxygène, car ce don va nous permettre de réaliser l’extension tant rêvée de nos activités liées à l’apiculture», s’est réjoui le président de l’AMACO, l’Abbé Ghislain Ngamouna, nouveau Curé de la Paroisse Saint Benoît du doyenné de la Bouenza, dans le diocèse de Nkayi.
Ce don de ruches intervient à un moment où l’AMACO a la charge d’une multitude d’enfants dans son pensionnat et un besoin accru en aide. La faute à la modicité, voire le manque de ressources liée en grande partie à la faible mobilisation de donateurs. Pourtant, l’urgence est telle qu’il faut nourrir, soigner, mais surtout scolariser ces enfants pour leur future insertion socioéconomique.
Si cette intensification est loin d’être une panacée, du moins, elle résonne déjà comme un début de solution pour l’AMACO qui se bat pour relever le défi de son autonomie financière. «Qui dit intensification, dit maximisation des revenus. Si nous avons pensé à intensifier l’apiculture, c’est parce que nous voulons en faire une activité génératrice de revenus à long terme. Ce qui nous aidera à franchir un pas important vers notre autonomie financière», s’est encore félicité l’Abbé Ghislain Ngamouna qui est secondé dans son travail par l’abbé Guy Roland Bayamboudila qui vient juste d’arriver dans la paroisse le jour même de la remise des dons.

Besoin d’autonomisation financière

Et si le don de ruches est un acte à effet à long terme, le Consulat a également pensé au court terme. Car on a également remis à l’AMACO des vivres et des non-vivres. Le colis était composé de produits alimentaires tels que de l’huile, du riz et de produits de première nécessité comme les habits et les draps.
«Il est à rappeler qu’en entreprenant de nous doter de ruches, le Consulat avait aussi pensé au court terme. C’est ce qui explique qu’il nous ait fait don de vivres et de non-vivres. Ce colis devrait nous aider à bien amorcer la rentrée scolaire qui pointe à l’horizon. Les enfants auront au moins de quoi mettre sous la dent», a encore expliqué le curé.
Or, le diplomate n’est pas à son premier geste du genre à l’endroit de l’AMACO. «Il y a deux ans de cela, il nous a offert une pompe d’un coût de 2 millions de francs CFA. Et cette pompe alimente aujourd’hui tous les bâtiments que nous avons ici: l’orphelinat, l’auberge, l’école. Nous sommes vraiment reconnaissants à son égard, parce qu’il croit à ce que nous faisons. Nous avons 25 enfants vulnérables dont des autochtones que nous prenons en charge à 100 %. Or, nous-mêmes sommes très limités. C’est pourquoi nous avons souvent recours aux partenaires. Et le consul de Saint-Marin fait désormais partie de nos partenaires sûrs», ainsi qu’en témoigne l’Abbé Ngamouna. Lequel a promis de consommer de manière très rationnelle ces vivres et non-vivres.
Mais l’AMACO n’est pas la première structure associative à bénéficier de la sensibilité humanitaire du Consulat. Parmi les ONG qui frappent à la porte du Consulat de Saint-Marin et qui ont souvent eu gain de cause il y a l’Association Jhony-Chancel pour les albinos (AJCA). Afin d’améliorer les conditions de vie et de soins des albinos, le consul a remis en mars dernier, à l’hôtel Elaïs de Pointe-Noire, des kits de santé aux albinos.
Voilà qui témoigne des relations mutuellement bénéfiques existant entre le consul de Saint-Marin à Pointe-Noire et sa patrie d’accueil qui est le Congo qui jouit d’une réelle stabilité politique, garantissant ainsi une paix durable dans le pays. Et ces relations se sont consolidées lors de l’accréditation en février dernier du tout premier ambassadeur de la République du Congo en République de Saint-Marin.