Cyréna Samba-Mayéla, une jeune athlète de 19 ans, a décroché la médaille d’or du 100 m haies des championnats de France Elite et Espoirs organisés il y a deux semaines par la Fédération française d’athlétisme (FFA). Cyréna, qui court pour la France comme avant lui plusieurs Africains nés dans ce pays, s’est donc imposée parmi les tout meilleurs athlètes de l’Hexagone. Un honneur qui rejaillit aussi sur le Congo, le pays de ses parents.
La saison athlétique française met souvent en vedette des athlètes d’origine africaine. Le 12 septembre dernier à Albi, une Franco-congolaise née en France était sur la piste: Cyréna Samba-Mayéla, spécialiste de la course de haies (obstacles), sociétaire depuis peu de Lille Métropole d’athlétisme. Ainsi, malgré une longue période d’inactivité consécutive à la pandémie liée au coronavirus, l’originaire du Congo, remarquable d’aisance, a couru le 100m haies féminin en 12’’73 (nouveau record personnel), troisième chrono mondial de l’année. Cette performance lui a permis de devenir championne de France en plein air, bien qu’étant encore junior. C’est son deuxième titre national cette année, après celui du 60m haies en salle en février dernier à Liévin.
Si Cyréna Samba-Mayéla était tout sourire aux championnats de France, elle n’était pas dans le coup le 17 septembre dernier à Rome (Italie) où elle découvrait la Ligue de diamant. Pour ses grands débuts dans le circuit mondial de l’IAAF, elle n’a pu prendre que la septième place du 100m haies en 13’’29, une épreuve remportée par la Néerlandaise Nadine Visser en 12’’72.
Cyréna, qui se prépare à l’INSEP de Paris, n’a pas pour autant mis fin à ses ambitions. Déjà championne d’Europe Cadets et vice-championne du monde, elle veut se rapprocher du record de France espoir détenu par Monique Ewanjé-Epée (championne d’Europe en 1996 avec 12’’65). Si elle bat ce record cela signifiera qu’elle a réalisé les minimas olympiques pour la participation aux Jeux olympiques 2021 de Tokyo, fixés à 12’’64. A long terme, elle vise les Jeux olympiques 2024 de Paris.

Guy-Saturnin MAHOUNGOU