Les populations des sous-préfectures de Souanké et Sembé mènent des activités rurales traditionnelles combinées le plus souvent à une vie quotidienne de paysans. Elles s’adonnent à la chasse et la cueillette. Mais les marchés sont quasiment vides de produits agricoles vivriers. La production agricole est largement autoconsommée, notamment le manioc, qui est la base alimentaire du Congo.

Ces deux districts présentent encore un système traditionnel qui est peu adapté à la monétarisation et à certaines cultures d’exportation comme le café et le cacao, tout en conservant les aspects économiques plus anciens, comme la cueillette et la chasse. La production des denrées alimentaires est faible. Le niveau de vie est relativement moins élevé pour une population rurale. De plus en plus, les jeunes souffrent de la désaffection alors que les hommes adultes s’adonnent aux travaux des champs. La densité moyenne de la population est faible. Les hommes bénéficient presque partout de disponibilités en terres cultivables. La pratique fondamentale est la culture itinérante sur brûlis.
Le développement de ces deux districts s’effectue à un rythme lent. Jusqu’à présent, l’exploitation forestière reste la première ressource dans cette zone forestière et touristique car possédant de nombreux sites.
Souanké est situé à 280 km de Ouesso. Sa création date du 8 juillet 1916. Ce district a 12 mille km2 et en est à son 61e sous-préfet. Sa population est de 19.601 habitants, composée d’une prédominance de bantous et des peuples autochtones. La population du district est approximativement de 12 mille habitants avec 54 villages, et celle du centre urbain de 8 mille habitants répartis sur dix quartiers.
Pour sa part, Sembé se trouvant 200 km du chef-lieu Ouesso a été d’abord un poste de contrôle administratif (PCA) en 1961 sous le contrôle de Souanké, devenu district par la suite. Il compte 32 villages avec 12.320 habitants composés de bantous et de populations autochtones, comme Souanké. Ce district en est à son 17e sous-préfet et son centre-ville a quatre quartiers.
Les deux districts possèdent encore des vestiges de belles bâtisses laissées par les colons. La voie bitumée reliant Ouesso à la frontière du Cameroun a favorisé leur sortie de l’enclavement. Cette route pourra certainement accélérer le rythme de développement de ces deux districts, car la route est un puissant facteur d’intégration.

Philippe BANZ