Sous le patronage de Mme Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé, il a été organisé le 16 février dernier à l’hôpital de référence de Makélékéle, un focus pour célébrer la Journée internationale des cancers de l’enfant dont la morbi-mortalité devient de plus en plus inquiétante dans le pays. Mme Annick Ndawana, directrice de l’hôpital de Makélékélé, a insisté sur le non-relâchement de l’effort dans la lutte contre cette maladie.

Le Dr Régis Karym Ntila, a rappelé que les cancers de l’enfant sont curables. Le dépistage précoce constitue le premier moyen efficace de prévention. En effet, lorsque le cancer est dépisté à un stade précoce, et qu’un diagnostic et un traitement appropriés sont disponibles, il y a de fortes chances qu’il puisse être soigné et guéri.
A l’inverse, un diagnostic tardif expose à des difficultés pour la mise en œuvre d’un traitement curatif, le plus souvent pas disponible.
Les décès dûs au cancer surviennent en majorité dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où la plupart des enfants atteints du cancer sont diagnostiqués au stade tardif du fait du manque d’information sur le dépistage précoce, et de l’accès insuffisant aux services de santé.
Il a plaidé pour la mise en place par décret d’un programme national de lutte contre les cancers, ainsi que d’un cadre de concertation citoyenne et scientifique qui avait été annoncé par la ministre de la Santé le 13 octobre 2019, lors de la célébration d’«octobre rose».
Parmi les défis à relever pour lutter contre les cancers de l’enfant, il y a la réduction de la mortalité, le suivi à long terme des enfants malades, le renforcement du plateau technique, l’accès aux médicaments et aux thérapeutiques, les soins de santé de qualité, le diagnostic précoce et la réduction des inégalités territoriales de l’offre de prise en charge.
Cette Journée marquait aussi le lancement des activités d’oncologie pédiatrique au sein de cet hôpital. «Le Gouvernement, à travers le ministre en charge de la Santé, continuera le plaidoyer auprès des partenaires pour l’acquisition des anticancéreux pédiatriques moins agressifs et tolérants», a promis Jacqueline Lydia Mikolo qui a estimé que le fonctionnement optimal du programme national de lutte contre les cancers constitue une avancée significative dans le dépistage précoce de toutes les formes de cancers.

Cyr Armel YABBAT-NGO