Le Parlement de la CEMAC a tenu le 5 février dernier à Malabo sa première session ordinaire de l’année 2024. C’était sous le patronage d’Evariste Ngamana, président du Parlement. La cérémonie d’ouverture a connu la présence du Président de la Commission de la CEMAC; des ambassadeurs, chefs de mission diplomatique et consulaires; des représentants des organisations internationales accrédités, auprès de la République de Guinée Equatoriale; le Gouverneur de Bioko Norte et du maire de Malabo.
Dans son allocution, le président du Parlement communautaire est revenu sur quelques faits historiques majeurs de l’année 2023, notamment l’adresse du Président Faustin Archange Touadéra, président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC puis médiateur dans la crise gabonaise, devant le Parlement. «Le Président en exercice nous a fait honneur en passant nous livrer un message de très grande importance, lequel message nous a donné une nouvelle impulsion dans l’accomplissement de notre mission législative», a-t-il déclaré.
«Le contenu de ce message est en train d’être décliné en une véritable feuille de route de notre Parlement».
A signaler que cette première session ordinaire était consacrée sur le plan législatif entre autres, à la présentation du rapport général sur l’évolution de la communauté par la Commission et l’examen puis l’adoption du budget l’exercice 2024.
Sur le plan économique, «nous pouvons dire que dans la zone CEMAC, les données recueillies par les services de la BEAC mettent en lumière un relatif affermissement de la reprise des économies de la CEMAC, en dépit des incertitudes persistantes liées à la COVID-19 et la tension géopolitique entre l’Ukraine et la Russie. En dépit de cela, l’activité économique suit néanmoins une tendance de l’évolution favorable grâce aux divers facteurs que sont: la bonne tenue des cours du pétrole; la solidité de l’activité minière dans les pays producteurs; les services consolidant tels que l’hôtellerie, le transport et les communications. Le taux de croissance de l’activité dans la zone CEMAC devrait se hisser autour de 2,9 % en 2024», a-t-il poursuivi.
Nonobstant cette situation assez favorable, «les pays de la CEMAC devraient faire face à de nombreux défis sur le moyen terme, notamment: éviter un ralentissement de la reprise économique; ramener l’inflation au niveau de convergence de la zone pour empêcher la baisse du pouvoir d’achat des ménages surtout, les couches les plus défavorisées; maintenir les efforts au niveau des équilibres budgétaires étant donné que la persistance de l’inflation au niveau mondial et le durcissement dans les politiques monétaires qui ont suivi, ont conduit à la hausse des coûts de la dette», a précisé Evariste Ngamana.
Sur le plan politique, il a salué la tenue du référendum constitutionnel au Tchad à l’instar de sa voisine et sœur la Centrafrique. «Convient-il aussi de noter avec satisfaction, le retour à notre noble Institution de nos collègues du Parlement gabonais que nous avons nous-mêmes tant souhaité», s’est-il réjoui.
Cyr Armel YABBAT-NGO