Les concertations se multiplient pour trouver des solutions à la situation déplorable du sport congolais. La dernière s’est tenue lundi 25 septembre 2023 à l’initiative, une fois de plus, du ministre en charge des Sports, Hugues Ngouélondélé, qui a réuni tout le mouvement sportif national, nouveaux et anciens acteurs, à son cabinet de travail. Il reste à se demander si vraiment cette situation connaîtra un jour un meilleur dénouement.
Si les difficultés du football congolais sont plus médiatisées, il faut reconnaître que le sport national dans son entièreté est à l’agonie depuis plusieurs années déjà. Hugues Ngouélondélé s’est interrogé pourquoi tant de déboires après les moments de gloire que le pays a eus, notamment dans les années 60, 70 et 80. En faisant de cette rencontre un grand moment «d’échange et de partage», il a ensuite accordé la parole aux membres du mouvement sportif. Les uns après les autres, ceux-ci se sont exprimé à cœur ouvert à travers des interventions jugées «très pertinentes».
Dans ce pays, plusieurs forums, colloques, conseils nationaux de la culture physique et des sports, états généraux des sports, réunions de concertation (une danse des mots dirait l’autre) ont déjà été organisés pour trouver des solutions au mal du sport congolais. Des experts des disciplines sportives avaient mené des réflexions, en s’attaquant à chaque secteur sportif. Le diagnostic avait été donné en présence des ministres qui se sont succédé à la tête du département des Sports, qui devaient rendre compte au président de la République et dégager des moyens. Plusieurs années plus tard, rien n’a vraiment changé. Pire, pour certains spécialistes et observateurs, «le sport congolais va à sa perte». A quand la fin de cette agonie ?
C’est la question que l’on est en droit de se poser. La réponse des acteurs sportifs, instruits par le ministre Hugues Ngouélondélé à tenir dans les meilleurs délais une session spéciale qui fera la synthèse des réflexions dégagées au cours de cette séance de travail, est attendue. Les recommandations qui en résulteront seront-elles, enfin, appliquées ? Et donneront-elles les changements escomptés ?
Guy-Saturnin MAHOUNGOU