S’il se confirme que la Super Ligue, nouvelle compétition qu’envisage de lancer la CAF (Confédération africaine de football), démarrera à partir de la saison prochaine selon un format à 24 équipes, aucun club congolais ne pourra y prendre part. La CAF avance sur le dossier de la Super Ligue, compétition que l’Europe a rejetée il y a un an (NDLR : en Europe l’initiative venait plutôt des clubs et non de l’UEFA, d’où peut être son échec). Que ça plaise ou ne plaise pas à tout le monde, l’Afrique l’aura par la volonté de son instance faîtière. Elle devrait remplacer la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération.
Les grandes lignes de la future compétition commencent à se dessiner. En effet, selon certaines sources, 24 clubs africains considérés comme les meilleurs ces cinq dernières années, devraient prendre part à ce tournoi fermé, dont le quota par sous-région serait défini ainsi qu’il suit : Afrique du Nord (8), Afrique de l’Ouest et Afrique centrale (8), Afrique du Sud et de l’Est (8).
Ces 24 équipes devraient disputer chacune 14 matchs. Les cinq premiers de chaque groupe et le meilleur sixième des trois groupes seront qualifiés pour les huitièmes de finale constitués de 16 clubs.
Bon nombre d’Africains espèrent que la CAF de Motsépé apportera quelques explications à son déroulement et à la place future de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération.
Si cette Super Ligue venait à se tenir, selon ce format, les clubs congolais sont d’office exclus, car aucun ne figure dans le Top 24 des meilleurs clubs du continent dont une liste est publiée sur le net par plusieurs sources. Malgré que ces cinq dernières années, l’AS Otohô, deux fois (2019 et 2022) et CARA, une fois (2018) ont pu intégrer les phases de poules de la Coupe de la Confédération. Insuffisant pour le football congolais, en attendant peut-être les performances de l’AS Otohô cette saison.
Le vainqueur de la future Super Ligue africaine devrait empocher près de 5 milliards de francs CFA. La CAF négociait encore avec plusieurs diffuseurs appelés à financer la compétition.
Evidemment, la Super Ligue a ses partisans (la compétition sera plus rémunératrice grâce à des droits TV en hausse et au sponsoring privé) et ses détracteurs (ils y voient une compétition élitiste, qui verra les plus riches s’enrichir et les plus pauvres s’appauvrir, outre qu’elle creuserait encore un peu plus les inégalités), quand d’autres adoptent une position intermédiaire. Quelle serait la position Des dirigeants congolais? On l’ignorait au moment d’écrire ces lignes.

Jean ZENGABIO