Le Conseil supérieur du tourisme s’est réuni en session extraordinaire, du 28 au 29 juillet dernier. Pour doter l’administration nationale du tourisme d’un organe consultatif, structuré et adapté aux enjeux actuels. Les travaux étaient placés sous la coordination de Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du tourisme et présidente du Conseil.

Créé en 1982, le Conseil supérieur du tourisme est un organe suprême qui donne les avis et des alertes sur l’ensemble des questions liées au tourisme, tant sur l’élaboration et la réalisation de la politique de développement touristique que sur les mesures d’ordre législatif et réglementaire nécessaire pour la mise en œuvre de la politique d’expansion touristique et hôtelière, tout en favorisant un espace et une instance de concertation collective de l’Etat, réunissant l’ensemble des acteurs du tourisme.
La tenue de cette session dans un contexte de crise sanitaire, avait pour objectifs spécifiques de relire les textes de base du Conseil supérieur du tourisme et de rendre la structure fonctionnelle; d’examiner les textes portant création des commissions spécialisées du CST et le projet du code du tourisme; de poser les bases d’une nouvelle gouvernance du tourisme par l’implication des ministères concernés; de créer une adhésion et une implication intersectorielles au développement du tourisme.
Depuis quelques années, le Gouvernement s’est engagé dans la phase de diversification et de relance de son économie à travers des secteurs hors pétrole. C’est dans ce contexte qu’il a adopté en 2016, une politique et une stratégie nationales de développement durable du tourisme puis, en 2018, un plan national de développement, dans lequel le tourisme figure parmi les secteurs économiques vecteurs de la transformation économique.
Pour Arlette Soudan-Nonault, la vision de la politique nationale de développement du tourisme est de faire du Congo une destination de référence en Afrique. «Il s’agit donc d’accroître et de diversifier l’offre touristique et de promouvoir la destination Congo-Brazzaville sous le label Green-Congo en se basant sur la valorisation de l’écotourisme dans les aires protégées, qui représentent 13% de la couverture végétale de notre pays», a-t-elle déclaré.
L’une des stratégies entreprises par le Gouvernement pour assurer cette promotion, a poursuivi la ministre, consiste à «doter ce secteur d’un arsenal juridique qui, désormais, répondra aux attentes et exigences d’un tourisme au standard international».
D’où l’intérêt de cette session extraordinaire dont objectif a été de permettre les échanges entre les membres du Conseil sur les questions relatives à l’examen et la validation des projets de texte liés au développement du tourisme. «Le tourisme étant un secteur transversal, la tenue de cette session extraordinaire est une réelle opportunité d’échanger car elle permet la mise en place d’un cadre permanent de concertation public-privé longuement souhaité, afin de doter ce secteur des mécanismes et des outils adaptés aux enjeux de développement actuels», a indiqué Arlette Soudan-Nonault.
A l’issue des travaux, les participants ont adopté avec amendements les textes soumis à leur appréciation. Ils ont en outre formulé des recommandations à l’endroit de l’administration du tourisme.
Une fois adoptés par le Parlement, ces différents projets de textes règlementaires viendront raffermir le cadre juridique et légal des activités touristiques au Congo.
Cyr Armel
YABBAT-NGO