Le secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme a organisé samedi 22 août 2020 un «Atelier d’écoute des femmes sur la problématique de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement». C’était sous la direction de la secrétaire exécutive de cette institution, Antoinette Kébi.

Tenant compte du contexte actuel imposé par la pandémie du coronavirus à la COVID-19, les participantes ont été réduits à 45. Elles sont venues de différentes catégories socio-professionnelles. On a noté également la présence des anciennes parlementaires, anciennes ministres en charge de la Promotion de la femme, des femmes des groupements politiques toutes obédiences confondues, et de conseillères du chef de l’Etat.
La présentation d’une pièce par la troupe théâtrale Agora sur les violences faites aux femmes a créé une vive émotion, au point où certaines femmes n’ont pu retenir leurs larmes. L’actrice principale de la troupe a montré comment souffrent les veuves et les orphelins après le décès de leur époux et père. Elle a crié au scandale: «Les hommes, qu’avons-nous fait pour subir tout cela?» «Non, non, non!». C’est dire que le mal est bien réel.
La secrétaire exécutive, Antoinette Kebi, a rappelé qu’au cœur de la vision du Président de la République se trouve inscrite, en lettres d’or, la question de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement.
Pour traduire cette vision du chef de l’Etat, la Constitution du 25 octobre 2015 a réaffirmé le principe de l’égalité entre l’homme et la femme. Aussi peut-on lire, à son article 17 que «la femme a les mêmes droits que l’homme. La constitution du 25 octobre 2015 fait l’honneur aux femmes, en instituant par l’article 232 le Conseil consultatif de la femme dont l’organisation, la composition et le fonctionnement sont déterminés par la loi organique n°14-2018 du 15 mars 2018. Elle a rappelé, par ailleurs, qu’aux termes de cette loi, le Conseil consultatif de la femme a pour mission de formuler des avis au chef de l’Etat et des suggestions au Gouvernement sur les questions liées à la condition de la femme et son intégration au développement. «Comme vous pouvez le comprendre, une telle mission requiert de la part du Conseil consultatif de la femme une maîtrise de la vie de la femme congolaise qui passe nécessairement par des études, des analyses, des recherches documentaires et des sondages.»
Antoinette Kebi a indiqué que le Secrétariat exécutif permanent a eu le plaisir de convier les participantes à cet atelier pour, ensemble, poser un diagnostic partagé sur cette importante problématique dont «nous venons d’avoir l’illustration par le sketch que vient de nous présenter la troupe Agora».
Tout en rendant un vibrant hommage à toutes ces pionnières qui, à différents niveaux, se sont investies dans l’amélioration substantielle de la condition de la femme, elle a indiqué que «malgré les avancées significatives observées, il ne manque pas d’obstacles à la mise en œuvre de ladite promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement chères au chef de l’Etat.»
Au nombre de ces obstacles «nous pouvons, entre autres, noter: le non-respect de la loi électorale sur le positionnement des femmes sur les listes des candidats aux élections locales: la non adoption jusqu’à ce jour de la loi sur la parité entre les hommes et les femmes dans l’accès aux fonctions politiques électives et administratives; le faible engagement politique dans la lutte contre l’analphabétisme des femmes et des filles; la non adoption de la loi sur les violences sexo-spécifiques.»
Unanimement, les femmes ont dénoncé les traitements inhumains infligés aux veuves après le décès de leur époux. Et également martelé que les violences sexuelles sont inexcusables.

Pascal
AZAD DOKO