Le parcours rêvé du Maroc a pris une nouvelle dimension avec la victoire, samedi 10 décembre dernier, face au Portugal (1-0) en quarts de finalle et la première qualification d’un pays africain pour les demi-finales d’un Mondial. Même si leur rêve pouvait se terminé devant la France, les Lions de l’Atlas sont entré déjà dans l’histoire de l’Afrique. Après les huitièmes de finale, les quarts de finale. Voie obligée des demi-finales. Des favoris se sont cassés les dents, renversés de leur piédestal. Parmi eux le Brésil, recordman des victoires (cinq titres mondiaux), le Portugal et l’Angleterre. Seules la France, championne du monde en titre, et l’Argentine y ont survécu. Le dernier rescapé, plus ou moins huppés, est la Croatie.
Des humbles, la Coupe du monde a fait des grands, dirait l’autre. Les lions de l’Atlas du Maroc sont allés si loin dans leur quête d’être les premiers africains en demi-finales d’une Coupe du monde, que le monde ne semble plus tarir d’éloges à leur endroit. Mieux, ils ont obligé les chauvins à les respecter. Cette place en demi-finales, ils l’ont prise aux dépens du Portugal. Elle est sans entorse aucune. Œuvre collective, il est vrai, elle n’en porte pas moins la griffe de… Il a marqué l’unique but marocain en première période de jeu. Et toute l’Afrique a vibré et pleuré de joie. Son ballon rond entrait de plain-pied dans le giron réservé des seigneurs. Le Maroc pouvait s’arrêter à cette étape de la compétition, aucun regret apparent à son sujet. Il est allé au-delà des espérances des Africains. Il a fait mieux que des favoris.
Au fait, parmi les favoris restés sur le carreau, on retrouve surtout le Brésil qui a été éliminé par une Croatie pourtant peu convaincante depuis le début du tournoi, provoquant ainsi un séisme sur la planète foot. L’Angleterre a mis les pouces devant la France.
Les rescapés ont pris le chemin des demi-finales, l’antichambre de la gloire: Argentine-Croatie (3-0), d’un côté mardi 13 décembre, France-Maroc, de l’autre mercredi 14 décembre. La finale de la 21e Coupe du monde interviendra ce dimanche 18 décembre entre l’Argentine et la France ou le Maroc. Ce n’est peut-être pas cette fois que le capitaine d’une sélection africaine brandira le trophée. Mais pour les connaisseurs du football, ce jour arrivera plus tôt qu’on ne le croit. Car les formations du continent ne cessent de progresser grâce à un formidable capital : les joueurs.

Jean ZENGABIO