Vingt-une interpellations des présumes trafiquants de produits de faune ont été réalisées ces deux dernières années, dans plusieurs localités de la République du Congo. Au total, quarante-sept trafiquants ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Grâce aux efforts conjugués des éléments de la gendarmerie nationale et des agents du ministère de l’Economie forestière (Eaux et forêts), avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Des actions qui ont permis de démanteler plusieurs réseaux de trafiquants d’animaux sauvages protégés par la loi congolaise n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.
Ainsi, sur les 47 individus interpellés au cours des années 2023 et 2024, 27 trafiquants ont été placés derrière les barreaux dont 16 déjà condamnés à la prison ferme, grâce à la Justice qui n’est pas restée en marge de la lutte pour la préservation des espèces en voie de disparition.
Les média non plus ne sont restés en marge; ils ont relayé, durant ces deux dernières années, les informations inhérentes à ces arrestations, aux fins de dissuader tous les trafiquants présumés ou avérés.
Ont été saisis, en grande quantité, au cours de cette période, les ivoires d’éléphants, les peaux de panthères, les écailles de pangolins et les perroquets gris du Gabon.
Selon les dernières estimations de l’UICN, les éléphants d’Afrique sur l’ensemble du continent connaissent une diminution importante en nombre: les effectifs des éléphants de forêt d’Afrique ont chuté de plus de 86% en l’espace de 31 ans. Tandis que les éléphants de savane d’Afrique ont diminué d’au moins 60% au cours des 50 dernières années.
La République du Congo, pleinement consciente de ces faits, a pris depuis 2008 une résolution ferme pour protéger ses espèces animalières en voie d’extinction. D’où des sanctions à l’endroit de tous ceux qui contreviennent à la loi sur la protection de la faune sauvage. «L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l’administration des Eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ou à des fins de reproduction», dispose l’article 27 de la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008.
V. M.