Le 4 octobre dernier à Dolisie, deux présumés trafiquants ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de quatre pointes d’ivoire, représentant deux éléphants tués, une espèce animalière intégralement protégées par la loi au Congo.
Les deux présumés délinquants fauniques, de nationalité congolaise, âgés de 21 et 29 ans, ont été pris par les services de la Gendarmerie en poste à Dolisie, dans le Département du Niari en collaboration avec les agents de la direction départementale de l’Economie forestière, appuyés techniquement par le Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage (PALF).
Ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés: détention, circulation et tentative de commercialisation de quatre pointes d’ivoire. Ces délinquants présumés seront présentés devant le Procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Dolisie, pour répondre de leurs actes. Ils risquent des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorties d’une amende pouvant atteindre cinq millions de F.CFA conformément à la loi.
Les défenses d’éléphants saisies auraient quitté le Gabon pour le Congo. L’un des deux jeunes interpellés les aurait prises auprès de son partenaire gabonais, au village Mabanda (Gabon) et transportés jusqu’à Dolisie pour les vendre. Les deux trafiquants présumés sont sous le coup de la loi sur la faune et les aires protégées qui, en son article 27 dispose: «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ou à des fins de reproduction».
Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Fort conscient de cela, le Gouvernement congolais s’est engagé à protéger, sur son territoire, les espèces animales en voie d’extinction. C’est pourquoi tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage sont sanctionnés.
Pour rappel, le 25 août dernier à Impfondo, dans le département de la Likouala, une dame avait été interpellée en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de panthère, d’une quantité importante d’écailles et griffes de pangolin géant. La procédure judiciaire inhérente à cette affaire est pendante devant le Tribunal de Grande Instance d’Impfondo.
V. M.







