Agé de plus de 30 ans, un délinquant faunique présumé a été présenté le 4 septembre au procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Sibiti, dans le Département de la Lékoumou. Il a été placé à la maison d’arrêt de cette localité en attendant l’ouverture de son procès.
De nationalité congolaise, il a été interpellé par les éléments de la Région de Gendarmerie de la Lékoumou, en collaboration avec les agents des Eaux et Forêts, le 27 août dernier à Sibiti. Le trafiquant présumé a été pris en flagrant délit de détention et circulation des dents (canines) d’éléphant. Interrogé sur la provenance de ces produits, il a conduit les gendarmes et les Eco gardes sur le lieu où l’éléphant avait été abattu, dans une forêt du village Satou, à plus de 100 Km de Sibiti. Une carcasse d’éléphant y a été découverte.
L’individu interpellé est poursuivi pour présomption d’abattage, détention et circulation des trophées d’éléphant, une espèce animale intégralement protégée par la loi congolaise.
Le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF), en collaboration avec les autorités compétentes, apporte son appui technique dans cette affaire.
L’individu mis en cause, encourt des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme, avec de fortes amendes dont le plafond est de cinq millions conformément à la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.
Et pourtant, le Gouvernement et les acteurs de la conservation ne cessent de sensibiliser et de marteler sur le fait que l’abattage et le trafic de produits de faune sauvage conduisent à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde.
Le Congo, très engagé à protéger ses espèces animales surtout celles en voie de disparition reste très vigilant et sanctionne vigoureusement tous contrevenants à la loi en matière de protection de la faune sauvage. Les actes commis par les délinquants présumés de faune sauvage, ne peuvent demeurer impunis.
«L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique», dispose l’article 27 de la loi n°37-2008 sur la faune et les aires protégées.
V.M