Décédée lundi 7 octobre 2024, Monique Diyika, 88 ans, mère de Théophile Mbitsi, procureur général près la Cour suprême du Congo a été mise en terre samedi 19 octobre, au cimetière de Moulendé village, à Dolisie. Son inhumation a été précédée d’une cérémonie d’hommage en présence d’Henri Bouka, premier président de la Cour suprême accompagné des membres de cette institution, de plusieurs autorités administratives, militaires et civiles, dont les préfets du Niari, du Kouilou et de la Likouala. A cette occasion, la messe des funéraires a été présidée en l’église Notre-Dame de Fatima par Mgr Toussaint Ngoma Foumanet, évêque de Dolisie.
Le premier président de la Cour suprême et ses collaborateurs; les autres membres du corps judiciaire (magistrats, avocats); les préfets Gilbert Mouanda-Mouanda du Niari, Paul Adam Dibouilou du Kouilou et Jean-Jacques Mouanda de la Likouala ainsi que d’autres autorités; les amis et connaissances, ont tenu à rendre un dernier hommage à la mère du procureur général près la Cour suprême. Venus pour la plupart de Brazzaville, Pointe-Noire et d’autres horizons, ils ont fait le déplacement de Dolisie pour saluer la mémoire de celle que ses enfants appelaient affectueusement: «la perle du chalon Kibangou».
Pendant le recueillement qui a eu pour cadre le domicile de la famille Mbitsi au quartier Pynaret, lieu du deuil, et qui s’est déroulé en deux phases, l’on a assisté au passage des parents, amis et connaissances d’abord, puis à celui des autorités. Tous, se sont tour à tour inclinés devant la dépouille, en y procédant pour certains au dépôt de la gerbe de fleurs.
La messe en l’église Notre-Dame de Fatima où la regrettée Monique Diyika a reçu ses sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Première communion, Confirmation) dans les années 1970, a été marquée par l’homélie de l’abbé Cyrille Patrick Bika, curé de cette paroisse et vicaire général de Dolisie. Puis, par le mot de remerciements de la famille lu par Audry Mouloungui l’un des petits-fils, qui au nom de la famille, a exprimé à tous sa gratitude pour le soutien reçu et décortiqué le patronyme de la défunte.
En effet, la transcription exacte de son patronyme est: Diyik-Bi? Ce qui se traduit en français par l’expression: «Quoi d’autre?», et qui renferme tout un message. Ce qui conduit à penser à la juste mesure des choses, à l’équilibre, à la tolérance, à l’essentiel, pour tout dire à l’action de grâces. «Vous avez déjà reçu, que voulez-vous obtenir d’autre? Ce qui est la négation de la vanité, de l’orgueil et de la course aux vanités du monde». «Mais, a précisé Audry Mouloungui, Diyik-Bi n’est pas synonyme de l’attentisme, de l’incurie ou du fatalisme». Diyik-Bi est davantage une invitation à l’action, à la responsabilité et à l’ambition légitime. Cette description traduit les vertus que portait Monique Diyika, qu’elle exprimait avec joie, sans contrainte, dans la foi, la charité et l’espérance. Femme de caractère, elle était remplie de la crainte de Dieu.
Née en 1936, Monique Diyika était la base du triangle de ses pères et mère Albert Kimbouka, Emile Mouloungui et Emilienne Nakissa. De son sein est issu une autre figure géométrique, le carré constitué d’Honorine, de Théophile, de Jacques et de Paule Félicité, entourés de plusieurs petits-fils et petites-filles, arrière-petits-fils et arrière-petites-filles. Elle fut membre du dibundu 5, communauté chrétienne de base établie au quartier Pynaret.
Après l’inhumation, les officiels se sont retrouvés dans la salle polyvalente de la cathédrale Saint Paul où la famille leur a offert un moment de convivialités.
Le lendemain, Théophile Mbitsi et son épouse ont participé à la messe dominicale en la cathédrale Saint Paul, présidée par Mgr Toussaint, à l’occasion de la Journée mondiale des missions. Le couple a prié en mémoire de la défunte Monique Diyika. Comme la veille à Notre-Dame de Fatima, l’évêque de Dolisie leur a réitéré son message de consolidation de l’unité de la famille et de tous les acquis.
Aristide Ghislain NGOUMA