Décédé le 25 janvier 2024, à Paris, en France, à l’âge de 87 ans, l’ancien ambassadeur et membre d’honneur du bureau politique du PCT, Jean Pierre Nonault repose désormais à Boundji, dans le département de la Cuvette. Ses funérailles ont eu lieu le samedi 3 février, en présence du couple présidentiel.

La dépouille de Jean Pierre Nonault est arrivée dans la soirée du jeudi 1er février à l’aéroport international Maya-Maya pour les derniers hommages qui ont débuté le vendredi 2 février à Brazzaville, au siège communal du PCT, à Mpila suivi des honneurs au Palais des congrès par les amis et connaissances ainsi que les membres de la famille de l’illustre disparu, dont Mme Arlette Soudan Nonault, l’actuelle ministre de l’environnement, du développement durable et du bassin du Congo. Puis, s’en est suivie une célébration eucharistique en la Basilique Sainte Anne du Congo.
Né le 23 mars 1937 à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, Jean-Pierre Nonault a connu une brillante carrière politique et diplomatique; il fut un fruit du collège normal Raymond Paillet de Dolisie, actuellement Mbounda, dans le département du Niari. Le sénateur Théophile Adoua dans la lecture de l’oraison funèbre a rappelé l’adage qui dit: «Pour l’Afrique, un vieux qui décède c’est une bibliothèque qui brûle». C’est pour dire que «Jean-Pierre Nonault qui vient de nous quitter est en effet pour le Congo une véritable bibliothèque au plan administratif, politique, diplomatique et parlementaire». Le sénateur Théophile Adoua et le membre du comité d’honneur du PCT Henri Ngankama ont respectivement lu les oraisons funèbres au palais des Congrès et au siège du PCT pour exprimer les mots justes pour retracer le parcours de l’illustre disparu. Commissaire du gouvernement de la région du Kouilou en 1971, Jean Pierre Nonault est nommé directeur de l’Agence congolaise de l’information (ACI) le 13 novembre 1973. Sa carrière diplomatique commence en 1974 quand il est nommé par le Président Marien Ngouabi ambassadeur en ex-URSS, en République populaire et démocratique de Mongolie et en Hongrie, avec pour résidence principale Moscou.
De 1971 à 1981, il fut ambassadeur du Congo en France, en Espagne, en Suisse, au Portugal, au Royaume-Uni, au Vatican et à l’Unesco avec résidence à Paris.
De retour au pays en 1984, il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
Au plan politique, Jean Pierre Nonault fut co-fondateur du PCT en 1969. Il a fait du PCT sa propre identité, élu au comité central du PCT en 1979, réélu lors du 3e congrès du Parti tenu du 27 au 31 juillet 1984. Il fut également sénateur pour le compte de la Cuvette de 2002 à 2003. Président du groupe parlementaire des Forces démocratiques Unies et alliés en octobre 2002, il a également assumé les fonctions de président du groupe parlementaire du Rassemblement de la majorité présidentielle au Sénat ainsi que celles de président du collectif des sénateurs de la Cuvette .
La disparition de Jean-Pierre Nonault est une perte immense pour le Congo qu’il a servi sans relâche et pour le PCT, selon l’ancien sénateur Théophile Adoua et le prof Théophile Obenga.
La dépouille de Jean-Pierre Nonault est arrivée à Boundji dans l’après-midi du vendredi 2 février. La cérémonie émouvante, pleine de ferveur et d’émotions, s’est déroulée dans sa résidence de Boundji .
Tous les Mwènè se sont rassemblés pour dire adieu à Jean- Pierre Nonault qui fut initié dans cette coutume.
«Un mwènè ne parle pas, ne dit rien, ce sont ceux qui sont dans la cour de mwènè qu’on appelle femme de mwènè qui parlent, qui disent ce qu’il pense et font un rapport. Quand un mwènè a parlé, il met fin au débat», a expliqué le professeur Théophile Obenga.

Christevie OBA (Stagiaire)