En voyage de noces aux Seychelles, le basketteur franco-congolais, Nobel Boungou-Colo, a bien voulu nous partager son expérience professionnelle concernant le basketball et ses rêves optimistes sur le Congo.
*Monsieur Nobel Boungou-Colo, vous êtes un basketteur Franco-congolais, professionnel en France. Pouvez-vous nous dire ce que vous faites actuellement ?
**J’ai passé la saison Antibes dans le sud de la France, en deuxième division. On a fait une très belle saison qui s’est terminée un peu tôt en quart de finales de play-off. Mais c’était très encourageant. J’ai pu aider mon équipe, et terminer meilleur marqueur. Sinon, je joue au basket et j’ai quand même sillonné un peu l’Europe. J’ai joué dans des équipes russes, espagnoles et italiennes. C’est mon métier maintenant depuis plusieurs années.
*Quelle est le meilleur souvenir que vous gardez de votre parcours professionnel ?
**Le meilleur souvenir, c’est à Limoges quand on a gagné deux titres de champion de France deux années d’affilée. Je pense que ce sont des années qui m’ont fait connaitre au grand public. C’était des moments incroyables. Toute une ville qui célèbre les champions.
*Parlons un peu du basket congolais. Avez-vous des informations ou des nouvelles à propos ?
**Oui, j’ai des informations qu’il y a un groupe de jeunes congolais qui a formé une association en France ; elle s’appelle Elite basket Congo. Ils ont même participé à un grand tournoi cet été. Ils ont terminé finalistes. C’est pour mobiliser un peu les jeunes congolais qui sont en manque de l’équipe nationale. Essayer de les faire se rencontrer et jouer ensemble. Parce qu’en ce moment, les joueurs congolais n’ont pas d’équipe nationale, d’opportunité de jouer une coupe d’Afrique et de représenter leur pays. Je pense qu’en ce moment, il y a beaucoup de gens qui attendent un peu de voir si le Congo peut être représenté à l’échelle africaine, et pourquoi pas internationale.
*Et vous, personnellement êtes-vous prêts à prêter des services pour le basket congolais ?
**Oui, cela a été mon souhait pendant plusieurs années. J’avais demandé à ce qu’une équipe puisse être montée pour l’intégrer. Oui, même maintenant, c’est un petit rêve puisqu’on n’a pas une équipe en place. C’est un petit rêve qu’une équipe en place revienne pour le Congo et qu’on puisse défendre les couleurs du pays, déjà dans une coupe d’Afrique.
*Et vous auriez des propositions concrètes à faire, pour le développait du basket au Congo ?
**Il y a beaucoup d’expatriés congolais qui sont en Europe, qui arrivent à avoir un haut niveau et qui peuvent aider les locaux. Je pense qu’il y a besoin de locaux aussi dans une equipe pour pouvoir les faire progresser aussi. Le développement passera par les locaux et les expatriés pour former une belle équipe, pour aller défendre les couleurs du Congo.
*Après avoir parcouru beaucoup de pays, et après une expérience professionnelle bien nourrie, quelles sont vos perspectives ?
**Je vois qu’il y a de gros talents dans notre pays. Mes perspectives seraient de faire que le Congo puisse être une grande nation du basket, parce qu’il a toutes les capacités pour. Être une grande nation de basket comme le sont l’Égypte, la Tunisie ou l’Angola en Afrique.
*Avec votre contribution ?
**Oui, j’aimerais bien aider bien-sûr ; et même jouer aussi en aidant.
Propos recueillis par Père Maurice Milandou
(Seychelles)