Sous une sécurité renforcée, Donald Trump a été officiellement investi 47e président des Etats-Unis, lors d’une cérémonie qui a attiré des foules immenses à Washington, lundi 20 janvier 2025. L’événement marquait le retour de l’ancien président à la Maison Blanche après quatre ans, lorsqu’il a perdu l’élection en 2020 face à Joe Biden. Ce fut une nuit de décrets et des défis majeurs!
Après son investiture, Donald Trump a signé plusieurs décrets exécutifs dans la nuit, jetant un premier regard sur la direction qu’il entend prendre pour son second mandat. La cérémonie a été marquée par une ambiance contrastée: tandis que ses partisans se réjouissaient de son retour, des manifestations ont éclaté dans différentes villes du pays, notamment à New York et à San Francisco, où des opposants exprimaient leur mécontentement. Le climat politique divisé est devenu une caractéristique marquante de ce second mandat, alors que Trump tient à rétablir son autorité dans un pays profondément polarisé.
Dans son discours d’investiture, Donald Trump a appelé à «l’unité nationale», tout en soulignant que son administration se concentrera sur la croissance économique, la réduction de l’immigration illégale, et la relance des industries américaines, notamment les secteurs technologique et énergétique. Cependant, des critiques pointent déjà du doigt la difficulté de réunir un pays qui reste profondément divisé sur des questions comme le climat, les droits civiques et la politique étrangère.
Parmi les décrets les plus notables: la grâce présidentielle accordée à plus de 1 600 prisonniers ayant été condamnés pour l’invasion du Capitol; le retour aux politiques migratoires strictes: un décret rétablissant certaines des mesures les plus sévères de son premier mandat, comme la construction de murs supplémentaires à la frontière sud et des restrictions sur les demandes d’asile; la réglementation économique et fiscale, qui vise à réduire les impôts des entreprises et à réinstaurer certaines exemptions fiscales pour les grandes entreprises américaines, en lien avec sa politique de soutien aux affaires. Cela pourrait raviver les débats sur les inégalités fiscales aux Etats-Unis; la politique énergétique et environnementale annulant plusieurs règlements environnementaux instaurés sous l’administration Biden, et relançant des projets d’exploitation des ressources naturelles comme le pétrole et le gaz; le retrait de l’Accord de Paris, qui pourrait attiser les tensions avec les groupes écologistes et, le renforcement de la sécurité intérieure pour accroître les moyens de sécurité intérieure, y compris des initiatives contre le terrorisme et des mesures plus strictes concernant les groupes extrémistes.
Le second mandat de Donald Trump s’annonce déjà comme un véritable défi. L’héritage de son premier mandat, marqué par une polarisation politique extrême et la gestion controversée de la pandémie de COVID-19, reste une épine au pied. Trump devra naviguer dans un climat de méfiance généralisée, tout en essayant de rallier un électorat qui s’est parfois montré sceptique quant à ses politiques.
L’une des tâches les plus difficiles pourrait être de rétablir un semblant de cohésion nationale, après des années de turbulences politiques et sociales. Ses décisions sur les questions liées à la santé publique, à la réforme de la justice sociale, et à la guerre en Ukraine continueront à faire l’objet de débats intenses au sein du gouvernement, mais aussi au niveau des électeurs.
Enfin, sur la scène internationale, Trump devra également gérer des relations complexes, notamment avec la Chine, la Russie, et ses alliés européens, tout en répondant aux défis géopolitiques émergents.
Gaule D’AMBERT