L’investiture du 46ème Président des Etats-Unis d’Amérique Joe Biden s’est déroulée mercredi 20 janvier 2021. C’est l’aboutissement d’un processus marqué par les tensions suscitées par son prédécesseur Donald Trump qui a jusqu’au bout contesté sa victoire. La prise de fonction du nouveau chef de l’Etat marque le retour aux affaires des démocrates, quatre ans après. Pour permettre le bon déroulement de la cérémonie, la sécurité a été lourdement renforcée tant autour de la Maison blanche qu’au Capitole, siège du Parlement américain à Washington.

Le nouveau Président Joe Biden prend officiellement ses fonctions dans une atmosphère tendue qui a plongé l’Amérique dans une série de violences. Son prédécesseur Donald Trump ne voulant pas reconnaître sa défaite, a monté ses partisans contre le camp victorieux, en faisant valoir la thèse d’une «large fraude», sans aucune preuve.
Pour la cérémonie d’investiture du nouveau chef de l’Etat, des dispositions sécuritaires lourdes ont été prises. Autour de la Maison blanche comme au niveau du siège du Parlement le Capitole, les forces de sécurité ont été largement déployées. Surtout, en tenant compte des actes de vandalisme perpétrés par les pro-Trump en ce lieu mythique du Capitole, le symbole de la démocratie américaine vieille de plus de 400 ans.
Comme beaucoup le soupçonnaient, Donald Trump ne devait pas assister à la cérémonie de prise de fonction de son successeur. Ces derniers jours, il a travaillé beaucoup et s’est notamment concentré sur son départ de la Maison blanche et sa «sortie de l’histoire américaine» comme le prédisent certains. En quatre ans, il s’est révélé comme le dirigeant américain dont le règne a considérablement polarisé son peuple et sa nation.
Dans la diplomatie et même la politique extérieure, il a pris des positions ne ménageant pas toujours ses compatriotes et parfois même ses homologues chefs d’Etat. Au plus fort de la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) qu’il désignait toujours sous le vocable de «virus chinois», Trump a coupé la subvention de son pays à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui contribuait pourtant au quart du budget de l’organisation. Avant de claquer la porte de cette organisation onusienne.
Successeur en 2016 de Barack Obama, le premier Président afro-américain, Donald Trump a également retiré les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat signé un an avant par son prédécesseur.
Le nouveau chef de l’Etat Joe Biden, septuagénaire, arrive plein d’ambitions et de défis dont celui de l’unité des Américains à laquelle il va prioritairement s’atteler avec sa vice-Présidente Kamala Harris, une Afro-américaine.

Aristide Ghislain NGOUMA