Comme prévu, la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football a été lancée samedi 13 janvier dernier. Elle continue de dérouler son calendrier avec les oppositions de la première journée des phases de poules.
La présente édition offrira forcément son vainqueur attendu, mais déjà elle a enregistré la première grosse surprise. Dans le groupe B, en effet, le Cap Vert a provoqué des vertiges au Ghana qu’il a cloué au pilori sur le score de 2-1. Quelle bonne leçon de réalisme donnée par ce « petit poucet » au quadruple champion d’Afrique !
La surprise des premières rencontres, c’est aussi la grosse impression produite dans le groupe B par le Mozambique, face à l’Egypte dont on disait beaucoup de bien mais qui a été au bord de la défaite avant d’être sauvée par son attaquant-vedette Mohamed Salah, auteur du but d’égalisation (2-2).
Les Super Eagles du Nigeria n’ont pas fait mieux. Ils ont, dirait l’autre, pris du plomb dans l’aile face à la Guinée Equatoriale qui les a bien maîtrisés avant de les tenir en échec (1-1), dans le groupe A.
Match nul, c’est aussi le point commun des deux autres supposés «grands»: l’Algérie et le Cameroun. La première a été stoppée par l’Angola (1-1) dans le groupe D, le second par la Guinée (1-1), dans le groupe C.
Excepté le pays hôte, la Côte d’Ivoire, qui l’a emporté (2-0), en match d’ouverture aux dépens de la Guinée Bissau, le Sénégal est le seul favori à avoir assuré son statut et confirmé son ambition de défendre sa couronne de champion d’Afrique en titre. Il n’a pas fait de détail face à la Gambie (3-0).
Avec autant de résultats à contre-courant de la logique, il y a de quoi se méfier. La suite de la compétition pourrait révéler davantage de surprises, même s’il faut reconnaître que la véritable décantation se fait dans les derniers matchs de groupes et à partir des huitièmes de finale. Sauf que dans un tournoi comme celui-là, où aucun faux-pas n’est permis car pouvant être préjudiciable lors du passage des premières mailles du filet, mieux vaut gagner les matchs d’entrée en compétition.
Mais cette CAN ne brille pas encore de tous ses feux. Il y a en effet ce spectre de stades à moitié vides ou à moitié pleins, alors que les billets auraient été vendus en totalité. Des commerçants véreux en auraient acquis des lots importants, en vue de se remplir les poches en les revendant à prix d’or hors de portée de la bourse des véritables amoureux du football. Il semble aussi que des sociétés et autres entreprises les auraient acquis et distribués à leurs employés et partenaires, mais ces derniers préfèrent le confort de leurs salons aux embouteillages et au bruit des travées des stades. Une énigme que les autorités doivent résoudre pour que la fête soit véritablement belle.
Franck SOUAPIBOU