Un rapport du groupe de réflexion mis en place à l’initiative du ministre en charge des Sports, prône une relance du football congolais avec la création d’un conseil national d’enquête et de contrôle du football. Il a été officiellement remis vendredi 6 juin 2025 au Premier ministre, chef du Gouvernement, Anatole Collinet Makosso.
Le groupe de travail avait été mis en place le 14 février dernier, au terme d’un échange entre le ministre et certains acteurs du football triés soigneusement sur le volet, et excluant volontairement les membres du Comité exécutif de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT). C’était au plus fort de la crise qui a secoué le football et qui avait conduit le 6 février 2025 la FIFA à exclure le Congo de son giron.
Le rapport va dans le sens demandé par le ministre Hugues Ngouélondélé. Les auteurs dressent un constat négatif: «Non-respect du cadre juridique régissant la pratique et la gouvernance du football», «conflit persistant entres les organes gouvernementaux et la FECOFOOT compromettant la coordination des actions», «Manque chronique de financement du football local et absence de stratégies économiques pour assurer son autonomie», etc., a énuméré Grébert Ngampika, coordonnateur adjoint du groupe.
Au regard de ce diagnostic «désolant» selon lui, le groupe de réflexion suggère cinq mesures institutionnelles prioritaires. La plus importante porte sur la création d’un conseil d’enquête et de contrôle du football. Le Comité exécutif de la FECOFOOT ne serait plus le seul maître, mais partagerait la gouvernance avec des tierces parties. Or la FIFA tient à des associations nationales affiliées gérant leurs «affaires courantes sans subir d’influence indue de la part de tiers». Elle l’a rappelé à plusieurs reprises aux responsables du sport congolais, à travers différents courriers.
Parmi les 5 recommandations prioritaires formulées pour répondre aux défaillances identifiées par le groupe de réflexion, le rapport met également en avant la nécessité «d’impliquer d’autres acteurs pour le financement du football» et de créer «un organisme national de gestion des infrastructures sportives»
Ce rapport sera transmis au Chef de l’Etat, et soumis en Conseil des ministres pour validation. Il a été remis dans un contexte de méfiance entre le ministère en charge des Sports et la FECOFOOT dirigée par Jean-Guy Blaise Mayolas.
F.S.