Les nouvelles ne sont pas bonnes pour le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad. Actuellement en quarantaine parce qu’il a été testé positif à la COVID-19, il vient d’être banni pendant 5 ans par la FIFA au sein de laquelle il occupait le poste de vice-président. Cela signifie que le successeur d’Issa Hayatou ne pourra briguer sa propre succession à la tête de l’instance continentale en mars prochain.
La nouvelle a eu l’effet d’un coup de théâtre lundi 23 novembre! Comme pressenti depuis plusieurs semaines, Ahmad Ahmad a été lourdement sanctionné par la Commission d’éthique indépendante de la FIFA, qui vient de le suspendre de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de 5 ans ! Elle lui a infligé de surcroît une amende de 185 000 euros soit 120.250.000 francs CFA, notamment pour détournements de fonds.
L’instance dirigée par Gianni Infantino laisse entendre que cette décision fait suite à l’enquête sur le comportement de M. Ahmad au poste de président de la CAF entre 2017 et 2019 qui a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF. Il lui est reproché l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipements sportifs Tactical Steel et d’autres activités. Le dirigeant a été reconnu coupable «d’avoir enfreint les articles 15 (Devoir de loyauté), 20 (Acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages) et 25 (Abus de pouvoir) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la FIFA, ainsi que l’article 28 (Détournement de fonds) de son édition 2018.»
La chambre de jugement de la Commission d’éthique a établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que M. Ahmad Ahmad avait «manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF», ajoute la FIFA.
Récemment nommé président de la CAF par intérim suite au test positif d’Ahmad au coronavirus, le Congolais Constant Omari (RDC) va donc voir son mandat prolongé de quelques mois.
Ahmad Ahmad ne pourra donc pas être candidat à sa propre succession en mars prochain à Rabat (Maroc). La voie est donc ouverte pour Jacques Anouma (Côte d’Ivoire), Augustin Senghor (Sénégal), Patrice Motsepe (Afrique du Sud) et Ahmed Yahya (Mauritanie) pour sa succession à la tête de l’instance africaine de football.

Jean ZENGABIO