Le Congo est rentré sans la moindre victoire du tournoi africain de handball féminin qualificatif pour les Jeux Olympiques-Paris 2024. Il a terminé dernier de la classe, derrière l’Angola, le Cameroun et le Sénégal. Ce tournoi s’est déroulé du 11 au 14 octobre 2023 à Luanda, capitale de l’Angola. Il a couronné l’équipe nationale du pays hôte, plus forte et, sans doute aussi, plus réaliste et mieux préparée à ce genre de compétition. Pour ce faire, les Angolaises ont battu, tour à tour, le Sénégal (22-21) en match d’ouverture, puis le Congo (30-15) et, enfin, le Cameroun (27-21) lors de l’ultime journée. Ne l’oublions pas : l’Angola a remporté 14 des 16 derniers Championnats d’Afrique des nations. On le voit, elle reste une solide machine de combat, broyeuse et ravageuse.
Le Cameroun, deuxième du tournoi, disputera les barrages mondiaux qualificatifs, une compétition qui se déroulera en avril 2024. Les Lionnes indomptables ont, donc, une ultime chance pour espérer se retrouver l’année prochaine à Paris.
Et le Congo dans tout ça ?
Après le match nul (21-21) concédé d’entrée de compétition, face au Cameroun, on avait compris que le Congo ne disposait pas d’une équipe nationale capable d’arracher un ticket pour les JO. Cela s’est vérifié le 12 octobre, jour de la raclée des Diables-Rouges (15-30) contre l’Angola. La deuxième défaite essuyée face au Sénégal (22-27), samedi 14 octobre, est venue confirmer cette assertion.
Que faut-il en conclure? C’est un gros raté pour le Congo, alors qu’on l’avait applaudi il y a quelques mois, précisément en novembre 2022, pour sa remontée sur un podium de Championnat d’Afrique, celui organisé à Dakar. A cette occasion, les Diables-Rouges avaient glané la médaille de bronze en épinglant le pays hôte, le Sénégal, en match de classement. Confirmation de leur étonnante performance, quelques mois plus tôt au 25e Championnat du monde féminin, en décembre 2021 en Espagne.
En réalité, la piètre prestation des Diables-Rouges à Luanda était prévisible. Les causes de cette grosse contreperformance ne sont pas à trouver loin : on ne travaille pas, tout simplement. Or, au sport comme dans d’autres domaines de la vie pratique, les résultats ne sont que le fruit d’un travail méthodique, soutenue et planifié.
De l’avis de plusieurs Congolais déçus, tout n’a pas été fait pour que les Diables-Rouges se préparent dans de meilleures conditions. Pour obtenir des résultats, il faut se montrer professionnel, disposer des cadres compétents, des pratiquants d’un certain gabarit ayant la force et la puissance qui parlent en compagnie de l’intelligence, mettre en œuvre des préparations scientifiques, multiplier les stages et disputer des rencontres avec des adversaires de valeur. Il n’y a rien de tout cela au Congo, où l’argent fait toujours défaut à la préparation des sportifs.
Les Diables-Rouges dames ont échoué à Luanda sur les rudes rocs de la réalité du sport de haute performance. Ont-elles amorcé une descente aux enfers? Attention, danger !
Guy-Saturnin
MAHOUNGOU