Le Congo était absent à la Coupe d’Afrique des nations que l’Egypte a abritée au mois d’août dernier. Une fois de plus, l’argent a fait défaut au voyage de l’équipe nationale. Malgré cette déception, le médecin colonel Landry Matsimi Makita, Team-manager des Diables-Rouges, dit se battre bec et ongles pour préparer ses poulains aux prochaines échéances.
*Monsieur le Team-Manager, le Congo n’a pas participé à la dernière CAN Volleyball. Cette situation a-t-elle ébranlé votre moral?
**Il faut dire qu’en manager averti, connaissant les réalités de notre pays, j‘ai mené la préparation pour cette campagne auprès des enfants en leur disant qu’il faut qu’on soit préparé à toute éventualité. A trois jours de la compétition, nous avons eu l’annonce comme quoi, le ministère des Sports n’avait pas les moyens financiers pour faire voyager notre équipe nationale. La déception fut grande. Cette équipe était renforcée par des professionnels venus de la diaspora et d’anciens joueurs outillés. Je déplore que ça se soit passé ainsi, parce que dans cette équipe, il y avait des jeunes qui faisaient leur première entrée en sélection nationale. Certains ont même versé des larmes de déception. Nous étions là pour le soutien psychologique, en leur disant que c’est juste un objectif qui s’est dérobé à nos pieds. On garde le regard fixé vers l’horizon en bon soldats, et puis continuer la marche.

*Les prochains Jeux africains de volleyball vont se dérouler au Ghana. Avez-vous toujours le moral?
**Je disais aux jeunes que nous avons plein d’objectifs. Cette équipe nationale a été recomposée. C’est un autre état d’esprit que nous avons ramené au milieu des jeunes volleyeurs qui la composent. Nous les avons préparés en leur disant que nous avons beaucoup d’objectifs devant nous. Quand un objectif s’est dérobé à nos pieds, pas forcément de notre faute, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Celui-ci ne fait que commencer. L’objectif immédiat s’est échappé. On continue sur le deuxième. Et, justement, notre prochain objectif est la participation aux éliminatoires des Jeux africains pour une finale qui donne droit à la coupe du monde et, éventuellement, aux Jeux olympiques de Paris en 2024. La marche continue, comme dit le chef de l’Etat: «Ensemble, continuons la marche.»

Propos recueillis par Equateur Denis NGUIMBI