Réparation des forages, assainissement, cohésion sociale, … Pour le nouvel administrateur-maire de la communauté urbaine de Hinda, Valentin Ngot, il est question de mener une série d’actions à la mesure du contexte dans sa juridiction.

Nommé en mai dernier, l’exercice de Valentin Ngot a débuté le 14 août. C’est, en effet, à cette date qu’il a été installé dans ses fonctions par le préfet du département du Kouilou, Paul Adam Dibouilou, en présence de nombreuses autres autorités politico-administratives, dont le président du conseil départemental, Alexandre Mabiala.
Au-delà des congratulations dont il a été couvert pendant la cérémonie d’installation, Valentin Ngot est loin d’ignorer le difficile contexte dans lequel il prend ses fonctions. En effet, comme d’autres localités, le chef-lieu de la sous-préfecture de Hinda n’est pas à l’abri des principaux fléaux qui mettent à rude épreuve les politiques nationales de développement.
Parmi ces épreuves, la crise économique due à la chute des cours du pétrole, mais aggravée par la pandémie de coronavirus. Et c’est peu de dire que toute calamité est toujours dévoreuse de ressources.
Mais pas de quoi entamer le moral du deuxième administrateur-maire de l’histoire de la communauté urbaine de Hinda. Dans son mot de circonstance, le successeur d’Élisabeth Mangoko a promis de mener de nombreuses actions dont l’assainissement, la réparation des forages d’eau et l’analyse «responsable» des problèmes de la jeunesse.
Sans être magicien, il misera sur une approche participative en impliquant étroitement les quelque 5 000 habitants de Hinda, dont les chefs des quartiers.
Si M. Ngot a des perspectives pour sa juridiction, il doit, avant tout, se conformer aux instructions de sa hiérarchie. Dans son message d’orientation, le préfet Dibouilou a instruit l’administrateur-maire de travailler dans une «complémentarité constrictive» avec le sous-préfet Guy André Edmond Loemba.
En outre, «vous devez travailler en toute objectivité en demeurant au-dessus des clivages», a recommandé le représentant du gouvernement dans le Kouilou.

De Mabafi à Hinda

Des recommandations que M. Ngot n’aura visiblement pas du mal à traduire dans les faits, en raison d’importants atouts dont il dispose.
Né en 1969 au village Mabafi, dans le Niari, c’est avant tout cet enseignant qui aura transmis le savoir dans des lycées et l’Ecole nationale de moyenne administration (ENMA) de Brazzaville. Grâce notamment à ses deux licences en lettres françaises et en droit civil décrochées dans les années 1990 à l’Université Marien Ngouabi. Université qu’il intègre après son bac en série littéraire A4 au lycée de Mossendjo.
Un background qui lui aura permis de travailler et d’acquérir une importante expérience dans l’administration et la politique pour avoir assumé de nombreuses fonctions comme attaché parlementaire et conseiller à la communication au sein d’institutions liées au Sénat, en tant que conseiller départemental au Niari pour le compte du district de Moutamba.
Et si l’administration a toujours ses caprices, «Bordas», comme l’appellent affectueusement ses proches, est désormais face à un nouveau challenge: diriger Hinda avec efficacité.

John
NDINGA-NGOMA