Depuis le mois de juillet écoulé les pays d’Afrique francophone célèbrent à tour de rôle l’accession à l’indépendance. Ce moment mémorable, plein d’émotion et d’évocation rappelle notamment des jours des hautes luttes qui ont conduit à l’aboutissement des revendications des peuples jusque-là asservis par le colonisateur.

Ces indépendances ont permis aux peuples de parvenir à la liberté et surtout de traiter d’égal à égal avec leurs anciennes métropoles. Elles sont symbolisées par la même cadence: chants, danses et évocations historiques ou témoignages de ceux qui se souviennent avec nostalgie des heures qui ont précédé les indépendances, et qui ont marqué une histoire jalonnée d’évènements quelquefois douloureux.
Dans l’ensemble du continent noir, les indépendances étaient accompagnées des chants, messages et discours progressistes, ou assassinats de dirigeants nationalistes, reconnus aussi comme héros de l’indépendance de leurs pays respectifs. Au Congo-belge (République démocratique du Congo), la figure de Emery Patrice Lumumba reste étroitement liée à l’obtention de l’indépendance de son pays le 30 juin 1960, dans une spirale de tumultes. Il reste un personnage au rayonnement planétaire connu de tous les Africains.
Presque partout, les indépendances en Afrique ont été obtenues dans un climat de tensions. Dans les pays francophones où la personne du général Charles De Gaulle demeure une référence pour la mémoire collective, André Malraux, ministre de la Culture d’alors a été souvent le représentant du dirigeant français ainsi que de toute la France métropolitaine. Crise du coronavirus oblige, ces indépendances sont néanmoins célébrées a minima, en raison du respect des mesures barrières et des restrictions en vigueur.

A.G.NGOUMA