Face à la crise humanitaire causée par les inondations dans le Nord du pays et dans le Kouilou, en raison des pluies diluviennes, la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Mme Irène Mboukou-Kimbatsa, a réuni le 20 décembre dernier à Brazzaville, les chefs d’entreprises et les représentants des communautés étrangères vivant au Congo. Pour solliciter leur appui multiforme, tout en suscitant un élan de solidarité nationale.

Dans sa communication, Mme Mboukou-Kimbatsa n’a pas usé de langue de bois pour décrire la situation réelle sur le terrain. Elle était directe dans son cri du cœur et de solidarité.
Pour convaincre, une vidéo a été projetée pour montrer l’ampleur des dégâts qui ne peuvent laisser indifférent la communauté nationale: 22.770 ménages, soit 108.173 personnes, se retrouvent sinistrées. «Ce chiffre peut être revu à la hausse tenant compte de la récurrence des pluies dans certaines localités», a-t-elle expliqué.
C’est le désarroi. La réalité crève les yeux. Cinq départements sont touchés: Likouala (42.583 personnes pour 87.753 ménages); Sangha (14.646 personnes pour 968 ménages); Cuvette (36.564 personnes pour 8919 ménages); Plateaux (24.583 personnes pour 4133 ménages). «Pour le Kouilou, les données ne sont pas encore disponibles», a précisé la ministre.
Des maisons sont détruites, des hectares, fruits de dur labeur et de nombreux sacrifices, balayés par des fortes inondations. Des gites de reproduction de moustiques se forment, et d’autres germes de maladies font surface. D’où l’apparition de cas de choléra; la dermatose, de sanguinolentes, de vomissements, de taux et de fièvre.
On note également la pollution des eaux de consommation telles les sources d’approvisionnement d’eau. Les cours d’eau sont en arrêt dans certaines localités. Ces inondations avaient conduit le Gouvernement à déclarer le 29 novembre dernier, l’état de catastrophe naturelle.
Les localités touchées sont: Axe routier Makoua, Ntokou, Tchikapika, Ouesso centre, Pokola, Kabo, Pikounda, Mokeko, Mpouya, Oyo, Ollombo. L’axe fluvial comprend : Makotipoko, Loukoléla, Mossaka, Bokoma, Liranga, Impfondo, Epena, Dongou, Enyellé, Bouanela, Bétou.
Partant de cette réalité, le Gouvernement, a dit Mme Irène Mboukou-Kimbatsa, attend de ces partenaires, un appui multiforme en vivres, non vivres, kits de construction, médicaments essentiels, moyens roulants et nautiques. «Nos enfants, nos sœurs, nos frères, nos mamans, nos papas et grand parents sont aujourd’hui désespérés , c’est un cri de cœur, de solidarité que nous vous lançons. Sauvons-les, redonnons-leurs la joie de vivre», a-t-elle indiqué.
Elle a, en outre, rassuré les partenaires que tous ce qu’ils mettront à la disposition du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire, arrivera auprès des sinistrés. Mme Irène Mboukou-Kimbatsa les a remerciés pour cet élan de solidarité.

Cyr Armel
YABBAT-NGO