L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) l’ITIE Congo n’est pas menacée de suspension. Elle est dans le processus de sa prochaine validation qui aura lieu en avril 2025. Le comité exécutif du Comité national a tenu une session ordinaire, vendredi 22 septembre 2023 à Brazzaville. Plusieurs dossiers étaient à l’ordre du jour notamment l’analyse du plan de travail 2023-2025, en mettant surtout l’accent sur le rapport de l’étude du cadrage.
La session s’est tenue sous la supervision de Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’Economie et des finances, président du comité national ITIE. Etaient présents à cette session: Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, 2e vice-président, Florent Michel Okoko, secrétaire permanent du comité national de l’ITIE, Christian Mounzéo, coordonnateur national de la Coalition «Publiez ce que vous payez», 3e vice-président et Jean Aimé Brice Makosso, secrétaire permanent de la commission diocésaine Justice et paix de Pointe-Noire, également 3e vice-président. De même que des représentants de l’administration publique, de sociétés privées et de la société civile en tant que membres.
Au cours de la session, les membres exécutifs se sont appesantis sur le rapport de l’étude du cadrage, du fait de la présence du représentant de l’administrateur indépendant du cabinet en charge de la présentation du prochain rapport ITIE Congo. La rencontre a permis de connaître et de comprendre à la fois les préoccupations de l’administrateur indépendant et celles des membres du comité exécutif.
L’administrateur a montré la nécessité de prendre des décisions sur les nouveaux termes qui sont apparus dans la norme ITIE internationale en 2023, par exemple sur les conditions de l’octroi des permis d’exploitation aux sociétés et sur les différents flux financiers qui sortent des industries extractives. En principe, cela doit occasionner un débat technique entre l’administrateur indépendant et les administrations de l’Etat en charge de ces questions pour une harmonisation, a précisé Florent Michel Okoko. «Les membres de l’ITIE restent actifs. Dans les prochains jours, nous allons adopter le rapport de l’administrateur indépendant de cadrage pour permettre d’avancer dans le sens de la production du rapport ITIE Congo qui doit porter les exercices 2021-2022. Nous mettrons aussi en place le processus permettant de réaliser ce qui est prévu dans le cadre du plan de travail», a-t-il assuré.
Le secrétaire permanent a ajouté que le Congo a participé à la conférence mondiale de l’ITIE tenue à Dakar au Sénégal, en juin dernier. Les experts du comité exécutif de l’ITIE Congo y ont animé des débats sur les ressources extractives, sur leur modélisation, sur la gestion des coûts des projets. Le Congo est également représenté au Conseil d’administration international de l’ITIE. C’est une preuve du dynamisme de l’ITIE Congo, même s’il y a des faiblesses. La volonté des parties prenantes, celle du Gouvernement, de la société civile et des sociétés privées est intacte.
Ouvrant les travaux, Jean-Baptiste Ondaye a rappelé que depuis la dernière réunion de mars 2023, d’importants événements dans la mise en œuvre de l’ITIE se sont produits, notamment la tenue de la conférence mondiale de l’ITIE à Dakar, au Sénégal, l’adoption de la nouvelle donne ITIE dans sa version 2023 et le lancement du processus de production du rapport ITIE portant sur les exercices 2021-2022. «La réalisation des mesures correctives de la dernière validation de notre pays est un objectif prioritaire du Gouvernement. Cela passe par une implication efficace de toutes les parties prenantes, dont la participation des différents événements organisés par notre institution, de la mise en œuvre des capacités idoines pour un aboutissement réussi au mois d’avril 2025. Nous espérons que les résultats de cette réunion seront à la hauteur des enjeux et permettront une avancée significative dans la mise en œuvre de l’ITIE», a-t-il indiqué.

Philippe BANZ