La communauté internationale a célébré le 11 octobre dernier, la Journée de la fille avec pour toile de fond la pandémie de la COVID-19 et la résurgence des mouvements pour la justice. Placée sous le thème: «Ma voix, l’égalité pour notre avenir», cette commémoration organisée en différée le 13 octobre au Congo, a donné lieu à une causerie-débat à la mairie centrale de Brazzaville. La cérémonie était patronnée par Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Promotion de la femme, en présence de Raoul Mateus Paula, ambassadeur de l’Union européenne.

Sur le plan national, le thème retenu est: «La fille congolaise face à la pandémie à coronavirus et aux violences basées sur le genre». Pour l’occasion, l’assistance a eu droit à la lecture du message du secrétaire général de l’ONU délivré pour la circonstance. Il a été lu par le coordonnateur résidant du Système des Nations Unies, Chris Mburu.
Pour Antonio Guterres, le thème de cette année, «nous invite à amplifier la voix des adolescents et à inscrire leurs besoins au premier plan des lois, des politiques et des pratiques dans chaque pays et communauté du monde».
Il a déploré que les écarts entre les conditions de vie des filles et des garçons demeurent inacceptables. «Les adolescentes se voient privées de chances dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie, et des mathématiques, non pas parce qu’elles manquent de talent ou d’ambition, mais parce que ce sont des filles», a relevé le secrétaire général de l’ONU.
Pour rappel, à l’échelle du globe, le pourcentage des femmes parmi les diplômés dans ces matières est inférieur à 15% dans plus des deux tiers des pays. «A travers notre campagne Génération égalité, nous exprimons notre détermination à œuvrer de concert avec les filles et pour elles, où qu’elles se trouvent», a-t-il déclaré.
Antonio Guterres pense qu’il faut soutenir les filles en leur donnant accès aux outils dont elles ont besoin pour décider de leur propre destin. «En cette Journée de la fille, témoignons-leur notre solidarité: avec elles et pour elles. Nourrissons leurs talents, faisons écho à leurs voix et agissons ensemble pour un avenir meilleur et empreint de plus d’égalité pour nous tous et toutes».
Célébrée depuis 2012, la Journée internationale de la fille constitue, a dit quant à elle, Jacqueline Lydia Mikolo, «une opportunité pour les Etats et les Organisations de la société civile, de lancer des campagnes à travers le monde, afin de donner aux filles la possibilité de faire entendre leur voix et de se mobiliser pour leurs droits».
Pour la ministre, «c’est l’occasion de célébrer les réalisations accomplies par, avec et pour les filles depuis l’adoption de la déclaration et du programme d’action de Beinjing. En l’espace de 25 ans, de plus en plus de filles sont parvenues à réaliser leurs rêves. Elles sont aujourd’hui plus nombreuses à aller à l’école, à terminer leurs études et à acquérir les compétences dont elles ont besoin pour exceller dans le monde du travail. Parallèlement, nous pouvons nous réjouir de ce que moins de filles se marient ou deviennent mères alors qu’elles ne sont encore que des enfants».
De ce fait, Jacqueline Lydia Mikolo a sollicité le soutien et la collaboration de tous pour veiller à la protection et l’encadrement des filles, afin qu’elles deviennent des actrices au même titre que les garçons du processus de développement des Etats. «Il est donc aussi de sensibiliser l’opinion sur la précarité de la situation de la jeune fille face à la pandémie à coronavirus et aux violences basées sur le genre, d’où le choix du thème national», a-t-elle précisé.
Il est donc impérieux, estime la ministre, d’examiner l’impact disproportionné de la COVID-19 sur les femmes, les jeunes femmes et les filles et veiller à ce que les analyses et les réponses à la pandémie incluent une perspective de genre.
KAUD