Pierre Ngolo, du côté des sénateurs, a déclaré que la session budgétaire représente une responsabilité majeure, «un moment clé de notre vie démocratique, une étape décisive pour définir des priorités en accord avec le contexte actuel».
Le président du Sénat a souligné l’importance de la rigueur et du sérieux dans le traitement des dossiers. Il a insisté sur le fait que la discipline doit être la règle pour tous. «Aucune place ne devrait être laissée à la complaisance et aux antivaleurs».
Concernant la paix, Pierre Ngolo a critiqué certains Congolais qui ne reconnaissent pas l’engagement du Président de la République en faveur de la paix. «La paix demeure le credo de Denis Sassou-Nguesso», a-t-il affirmé.
Il a exprimé son inquiétude face aux actes de banditisme qui se produisent dans certains quartiers. «Des groupes de jeunes, souvent issus de l’enfance, que l’on désigne tristement sous les termes de «Bébés noirs» ou «Kulunas», se livrent à des actes de barbarie, de pillage, d’attaques à la machette, d’intimidations collectives et d’assassinats. Ils sèment la peur là où la vie devrait fleurir, imposant la loi du plus fort là où la rigueur de la République devrait prévaloir», s’est-il indigné.
Pour lui, ce phénomène, choquant et inacceptable, ne peut être ni banalisé ni relativisé, car il ne se limite pas à un simple problème de sécurité. «Il révèle un effondrement plus profond : celui du lien social et de l’autorité éducative. Cela appelle une réponse globale, immédiate et durable», a déclaré le président du Sénat.
Pierre Ngolo considère que la protection des citoyens est le premier devoir de l’État. Il a salué les efforts de la DGSP, sans la nommer, qui visent à rétablir l’ordre et la tranquillité des populations. Le président du Sénat a demandé au Gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour pérenniser le travail de sécurité en veillant au respect des lois et règlements de la République.
Il a également évoqué l’élection présidentielle de mars 2026, qui doit se dérouler dans un climat de paix. «Malheureusement, certaines déclarations d’acteurs politiques sur les réseaux sociaux et d’autres canaux ne rassurent pas sur la volonté de tous à faire de cette élection un moment de renforcement de la démocratie et de la paix. La conquête de l’opinion et la mobilisation de l’électorat ne se font pas par l’injure, la calomnie ou l’intimidation. Elles s’établissent grâce à un argumentaire sain et à la présentation d’un projet crédible et défendable».
Pierre Ngolo a exhorté les Congolais à s’inscrire sur les listes électorales pour exercer leurs droits civiques.

Cyr Armel YABBAT-NGO

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