Le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, par l’entremise de l’Agence de développement pour les Très petites, petites et moyennes entreprises (ADPME), a organisé le 26 mai dernier «Les vendredis de l’entreprise», la 2è édition du genre, sous le thème: «FIGA/Banques/Micros finances: synergie nécessaire pour le financement des TPE-PME». En présence de la ministre Jacqueline Lydia Mikolo; du président de l’UNICONGO, Michel Djombo; des représentants des institutions bancaires; des chefs des TPE-PME, etc.

Initiés depuis le 28 avril dernier, «Les vendredis de l’entreprise» sont un véritable cadre d’échange pour discuter PME et les perspectives de leur financement. Pour cette deuxième rencontre, les échanges étaient fructueux. Les chefs des TPE-PME, ainsi que les porteurs de projets en quête de financements avaient répondu présents.
Le directeur général du FIGA a expliqué que les TPE-PME ont un véritable problème d’accès au financement, d’équipements et de matières premières. «Elles ne tiennent pas de comptabilité et ont du mal à disposer de la trésorerie même pour acheter les petits besoins. Donc, ne rassurent pas les partenaires financiers. Elles doivent résoudre le problème de bas de bilan», a-t-il déploré.
Il a présenté les perspectives du FIGA. «Nous faisons de la garantie», a précisé Mr Branham Kintombo.
Pour Jacqueline Lydia Mikolo, le vrai problème des Congolais, c’est comment et où trouver de l’argent pour commencer une activité. «Nous avons allégé les mécanismes de formalisation pour les TPE. La contrainte a été levée. Il nous a fallu une longue discussion avec les Banques pour obtenir des garanties de financement. Même après avoir signé, ce n’était pas facile. Les banques classiques ont dû mal à donner les crédits. Nous étions obligés d’aller voir les institutions de micro-crédits, dont c’est la spécialisation. Là aussi, il a fallu négocier. Nous avons obtenu qu’elles puissent travailler avec nous. Après cette étape, le travail n’était pas fini. Il fallait en plus obtenir des taux beaucoup plus bas. On a signé avec toutes les institutions de micro-crédits, mais elles ne sont pas toutes prêtes à donner les taux réduits. Aujourd’hui, nous sommes à des taux de 5 à 10 % avec certaines. D’autres, n’ont pas pu nous rejoindre. Ce sont celles qui ont accepté de baisser les taux pour nos PME qui travaillent avec nous pour l’instant. Nous espérons que les autres vont nous rejoindre», a expliqué la ministre.
Elle a indiqué que les Congolais font preuve de créativité et d’innovation, «mais, la gestion pose problème. Quand vous avez un crédit du FIGA, vous devez être accompagné pour bien gérer l’argent qui a été mis à votre disposition. Dorénavant, quand vous avez un crédit, on ne vous lâche plus. Vous serez accompagné dans votre gestion jusqu’à ce que vous allez rembourser la totalité du crédit. Sans accompagnement, il n’y a pas de crédit. C’est pour sécuriser l’entrepreneur et pérenniser l’activité», a déclaré Jacqueline Lydia Mikolo.
Au-delà de ce que le FIGA fait pour garantir la trésorerie, «il y a un mécanisme qui a été mis en place par le Gouvernement, c’est la facturage. Si vous avez les factures, vous pouvez les présenter à la Banque qui peut les préfinancer ou avancer le paiement», a-t-elle fait savoir.
L’un des jeunes entrepreneurs s’est plaint du manque de considération des produits locaux. «Allez à Poto-Poto voir tout ce qui entre dans notre pays. Cela va vous dépasser. Nos produits sont refusés dans les boutiques. Même les Congolais refusent de consommer nos produits. Ils sont méfiants alors qu’ils consomment chaque jour les produits synthétiques», a-t-il déploré.
A noter que le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA), l’un des instruments de l’écosystème national d’appui à l’entrepreneuriat, a comme mission de faciliter l’accès aux services financiers et non financiers, répondant à des enjeux majeurs de soutien de l’économie en plaçant l’entreprise au centre de politiques publiques dans une approche binôme, publique et privée.
Il s’appuie sur un réseau diversifié de partenaires institutionnels et privés, techniques et financiers pour mettre en œuvre son dispositif d’accompagnement couvrant toute la chaîne des besoins des porteurs de projets et des TPE-PME en création, en reprise ou en croissance.

Cyr Armel
YABBAT-NGO